RDC-CENI : « au-delà du blocage que tout le monde voit et en parle, il y a des pesanteurs politiques » (ECC)

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Bâtiment de la CENI/Ph. droits tiers

En dépit du retard de plus en plus cumulé dans le processus de désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les confessions religieuses ne seront pas tenues responsables d’un éventuel perturbation du calendrier électoral, a déclaré lundi à ACTUALITE.CD, le pasteur Maurice Mondengo Iyoka, Directeur de communication de l'Eglise du Christ au Congo (ECC). Pour lui, au-delà du blocage décrié par le public, il y a des « pesanteurs politiques ».

« Il est injuste et subtile de vouloir faire endosser la responsabilité d’un quelconque glissement aux confessions religieuses surtout que les esprits éveillés savent qu’au-delà du blocage que tout le monde voit et en parle, il y a des pesanteurs politiques que tout le monde ne voit pas », a-t-il indiqué.

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Pasteur Mondengo explique :

« Pas plus tard que le week-end dernier, à la clôture de l’atelier sur l’évaluation de notre feuille de route conjointe «  Agenda 2023, cap vers les élections honnêtes et apaisées », n’est-ce pas que l’ECC et la CENCO, par la bouche du Mgr Marcel Utembi, président de la plateforme des confessions religieuses, a appelé à privilégier un consensus interne au sein de chaque composante concernée dans le processus de désignation des animateurs de la CENI ? C’est une posture plus au moins globale. Le consensus ne peut pas faire du tort à notre peuple. Le forcing, oui ». 

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Six des huit confessions religieuses qui ont la charge de désigner le candidat président de la CENI sont déjà convenues sur la personne de Denis Kadima. Le rapport de leurs travaux a, d'ailleurs, déjà été déposé au bureau de l’Assemblée nationale. La CENCO et l'ECC insistent sur l’intégrité, la probité et le courage exceptionnel du remplaçant de Corneille Nangaa de proclamer les résultats des urnes. Ces deux confessions religieuses demandent de rencontrer le Président de la République pour lui faire part de leur préoccupation.

Plusieurs camps politiques, notamment le FCC, l'UNC, Ensemble pour la République et Lamuka plaident pour un large consensus au sujet de cette question. Certains refusent même de prendre part aux réunions de la commission paritaire instituée à l'Assemblée nationale pour traiter de cette question.

L'entérinement des membres de la commission électorale nationale indépendante est retenu dans le calendrier de la session parlementaire de septembre. Quelques jours après l'ouverture de la session, Christophe Mboso, président de l'Assemblée nationale s'était rendu à Lubumbashi pour rencontrer le Chef de l'État Félix Tshisekedi. Il était question d'après Mboso Christophe de lui faire rapport de l'évolution des travaux à l'Assemblée nationale mais aussi un certain nombre des difficultés rencontrées.

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Clément Muamba