CENI : « Nous croyons qu’à ce jour, le Président de la République qui devra trancher en dernier ressort serait déjà au courant de tout ce qui bloque » ( ECC)

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Bâtiment de la CENI/Ph. droits tiers

Le processus de désignation des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est au point mort depuis plusieurs semaines à la suite du manque de consensus entre les chefs des confessions religieuses chargés de choisir le président de cette institution et un membre de plénière. Depuis, le président de l’Assemblée nationale a entamé des contacts avec les chefs de confessions religieuses afin de trouver une issue favorable à ce processus. Entre-temps, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC) qui n’ont pas signé le PV de désignation des candidats par six autres confessions religieuses, attendent toujours d'être reçues par Félix Tshisekedi.

« Parce que l’ECC et la CENCO avaient soumis la question du blocage à l’arbitrage du Président de la République, conformément à l’article 69 de notre Constitution, le Chef de l’Etat, vu son agenda,  avait, de son côté, trouvé bon de laisser au Président de l’Assemblée nationale de faire le travail de rapprochement. C’était afin de voir, en toute sagesse, comment échanger avec les pères spirituels sur les éléments à la base du blocage en vue de trouver une solution consensuelle et faire rapport au Président. Quoi de plus normal, quand on sait que l’entérinement de la désignation du Président de la CENI et de tous les autres délégués passe par l’Assemblée nationale », a expliqué lundi 20 septembre à ACTUALITE.CD le pasteur Maurice Mondengo, directeur de communication de l'ECC.

Pasteur Mondengo dit croire que le Chef de l’Etat soit au courant de la raison du blocage de ce processus et aurait même le mécanisme de déblocage.

« Ça prend malheureusement trop de temps. Nous croyons qu’à ce jour, le Président de la République qui devra trancher en dernier ressort, serait déjà au courant de tout ce qui bloque et même de ce qu’il faut faire pour sortir de cette impasse. Ne perdons pas de vue que c’est aussi du Président de la République, en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions que dépendra le bon déroulement du processus électoral qui commence par la désignation des animateurs de la CENI », a ajouté le directeur de communication de l'Eglise du Christ au Congo.

Six des huit confessions religieuses qui ont la charge de désigner le candidat président de la CENI sont déjà convenues sur la personne de Denis Kadima. Le rapport de leurs travaux a, d'ailleurs, déjà été déposé au bureau de l’Assemblée nationale. La CENCO et l'ECC insistent sur l’intégrité, la probité et le courage exceptionnel du remplaçant de Corneille Nangaa de proclamer les résultats des urnes. Ces deux confessions religieuses demandent de rencontrer le Président de la République pour lui faire part de leur préoccupation.

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Plusieurs camps politiques, notamment le FCC, l'UNC, Ensemble pour la République et Lamuka plaident pour un large consensus au sujet de cette question. Certains refusent même de prendre part aux réunions de la commission paritaire instituée à l'Assemblée nationale pour traiter de cette question.

L'entérinement des membres de la commission électorale nationale indépendante est retenu dans le calendrier de la session parlementaire de septembre. Quelques jours après l'ouverture de la session, Christophe Mboso, président de l'Assemblée nationale s'était rendu à Lubumbashi pour rencontrer le Chef de l'État Félix Tshisekedi. Il était question d'après Mboso Christophe de lui faire rapport de l'évolution des travaux à l'Assemblée nationale mais aussi un certain nombre des difficultés rencontrées.

Clément Muamba