Une ONG ougandaise appelle Kinshasa à annuler l’arrêté autorisant l’abattage des espèces protégées, elle dit craindre pour des animaux des parcs ougandais qui parfois traversent la frontière congolaise

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Centre for Citizens Conserving (CECIC), ONG basée à Kasese, en Ouganda, appelle les autorités congolaises à rapporter l’arrêté interministériel autorisant notamment la capture et l’abattage de certaines espèces protégées. Si cet arrêté signé, il y a un an, est maintenu et mis en exécution, il y a risque de réduction De la population animale en Ouganda et en RDC, alerte le CECIC qui travaille dans la conservation de la nature en permettant aux communautés d'utiliser durablement les ressources naturelles. 

L’organisation lutte contre le braconnage et à l'exploitation forestière illégale, causes majeures de la destruction des forêts, des parcs nationaux, des réserves de chasse, des lacs, des rivières, des zones humides, etc.

« Les animaux sauvages tels que les éléphants font des aller-retour entre l’Ouganda et la RDC à la recherche de la nourriture et parce que la nature le leur permet (…). En août, près de 600 éléphants sont passés du parc national Queen Elizabeth au parc national des Virunga. L'abattage, la possession et la vente d'animaux sauvages ne sont seulement pas rentables, mais conduira au braconnage illégal car le gouvernement a créé un marché permettant aux braconniers de vendre leurs prises, ce qui augmente les risques d'interactions entre l'animal et l'homme qui ont été associées à la maladie (Covid-19, Ndlr), dit l’organisation.

Le CECIC redoute également des tensions entre la RDC et l’Ouganda, étant donné que « les deux pays ont des parcs nationaux rapprochés, ce qui permet aux animaux de déplacer sans tenir compte des frontières. On peut craindre que les animaux ougandais soient tués en RDC ». 

Les communautés en Ouganda craignent également de perdre leurs emplois liés au tourisme en raison de l'abattage légalisé d'animaux sauvages.

Le CECIC encourage les autorités congolaises à promouvoir le secteur du tourisme. Cela, dit-il, apportera plus de revenus que la légalisation de la vente, de la possession et de l'abattage d'animaux sauvages.