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Kwamouth : un éleveur retrouvé mort après son enlèvement par les miliciens Mobondo, la menace toujours persistante
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- Sécurité
- Lundi 18 août 2025 - 13:46
Le corps sans vie d'un éleveur a été découvert ce dimanche 17 aout, au village Kimomo, dans le territoire de Kwamouth, trois jours après l’enlèvement de la victime par les miliciens Mobondo. Ces derniers occupent plusieurs villages et y ont érigé des barrières pour empêcher le retour des populations déplacées.
Le chef du village Kimomo précise que des tracts sont déployés pour annoncer une attaque contre le village Masiambio par les miliciens. Stany Libie exige des opérations de ratissage pour protéger la population. Il indique que les miliciens sont déterminés à installer des chefs coutumiers dans ce coin de la province de Maï-Ndombe.
« Ils sont dans la profondeur. Ils veulent que la population qui est déjà sortie ne puisse plus rentrer. Ils ont mis des barrières tout au long des rivières pour empêcher le retour de la population et la reprise des activités champêtres. Ça signifie clairement qu'ils sont là, ils ont conquis des terres. Il y a deux lettres qui viennent de nous parvenir et ça circule aussi sur les réseaux sociaux, annonçant qu'ils vont attaquer le village Masiambio où ils vont installer leur chef. Cette fois-ci, nous demandons que le ratissage soit fait. Parfois on annonce le ratissage, après c'est la réconciliation, alors que les miliciens continuent à opérer », a déploré Stany Libie, chef du village Kimomo à Kwamouth.
La situation sécuritaire reste toujours instable à Kwamouth, dans la province de Maï-Ndombe. Malgré la faible intensité des incursions, les miliciens maintiennent leur position dans plusieurs villages, selon des sources locales.
En juillet dernier, le Vice-premier Ministre, Ministre de l'Intérieur et Sécurité, a réaffirmé au gouvernement central sa volonté d'organiser des forums de paix dans chacune des provinces touchées par le phénomène Mobondo afin de réconcilier les communautés en conflit. Ces forums, précisait le compte-rendu du gouvernement, seront assortis d'un accord de paix du type du conflit Mbole-Lengola dans la Tshopo.
Jonathan Mesa
