Dans le cadre du suivi et matérialisation de l’accord Bilatéral axé sur la Gestion du Fret, signé le 21Avril 2021 à Kinshasa entre le Président de la RDC, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et son Homologue du KENYA, UHURU KENYATA; le Directeur Général de l’Office de Gestion du Fret Multimodal Patient SAYIBA TAMBWE accompagné d’une délégation d’experts de son office ont séjourné au Kenya du 01 au 08 Juin dernier.
Sur place, le DG de l’OGEFREM a eu d’importantes séances de travail liées à la gestion du Fret avec différentes institutions publiques kenyanes impliquées dans le circuit d’approvisionnement, de manutention et de transport du fret congolais. Parmi ces Institutions on a noté le Kenya Maritime Authority (KMA), Bandari Maritime Academy (BMA), Kenya Ports Authority (KPA), Kenya Pipelines Company (KPC) et Naivasha Inland Container Depot (NICD).
Avec les dirigeants de KMA, le DG SAYIBA a échangé sur la vision régionale de la gestion du fret maritime, mieux multimodal et la nécessité d’élaborer le plan de mise en œuvre de l’accord bipartite sur la gestion du fret maritime congolais. A la satisfaction de deux parties, ces premiers échanges ont été sanctionnés par la signature du communiqué conjoint et la présentation du plan de mise en œuvre de l’Accord précité.
Cette première visite a été suivie de celle effectuée à Bandari Maritime Academy , une académie des sciences de la mer spécialisée sur la gestion des opérations portuaires et maritimes, où le DG de l’OGEFREM a marqué son accord de principe sur des thématiques qui nécessiteront la formation de quelques cadres de l’OGEFREM à l’instar de ceux qui sont déjà déployés à l’Académie des sciences et techniques de la mer, à Dakar, au Sénégal, et très prochainement au Ghana.
Par la suite, il a été l’Hôte de marque de Kenya Ports Authority, (KPA), une institution chargée de la gestion de toutes les opérations portuaires au port maritime de Mombasa. La séance de travail auprès de KPA s’est déroulée en deux étapes :
La première étape a consisté à la présentation et l’analyse de l’ensemble des activités de Kenya Ports Authority, allant de la gestion du port de Mombasa au développement d’un nouveau port en eaux profondes en passant par l’exécution du projet de construction du Port de LAMU. Ce dernier est un Hub portuaire régional à même de recevoir les plus grands navires du monde et manutentionner un volume important des cargaisons. Pour la petite histoire, situé sur la façade de l’Océan Indien, le port de Mombasa est desservi par 33 Lignes maritimes et assure la connectivité à plus de 80 ports maritimes à travers le monde. Il constitue à ce jour la principale porte d’entrée maritime pour le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Soudan du Sud, le nord de la Tanzanie, le Nord-Est de la RDC, l’Ethiopie ainsi que la Somalie.
En sa qualité du DG de l’OGEFREM, l’on peut aisément comprendre l’intérêt qui l’a captivé dans les opérations de ce port pour le commerce international et où transit un volume considérable des importations à destination de la partie Nord-Est de la RDC.
Le second temps fort de cette séance de travail avec Kenya Ports Authority a été consacré à la visite guidée des installations du Port de Mombasa. En terme d’échange d’expériences, Patient SAYIBA TAMBWE et sa délégation ont eu à visiter les différents quais, les équipements de manutention, les installations de stockage et même la Tour de Contrôle du Port de Mombasa.
Après Mombasa, Nairobi a été la prochaine étape de voyage où le DG de l’OGEFREM et sa Délégation se sont rendus aux installations de KENYA PIPELINES COMPANY (KPC) pour prendre langue avec les Dirigeants de celle-ci. Cette dernière est une infrastructure de transport du fret, en l’occurrence le fret pétrolier, et de ce fait une telle interaction tombe en toute logique sous le coup de la gestion du fret multimodal relevant de l’OGEFREM. En effet, KPC est une société publique Kenyane qui gère l’ensemble des Pipelines kenyanes et disposent des dépôts de stockage de carburant à Nairobi. Ses deux lignes principales, longues de 450 Km chacune, partent de Mombasa au terminal de Nairobi doté d’une capacité de stockage de 233 million de litres.
Sur place, au siège de KPC, le DG de l’OGEFREM a plaidé pour certaines facilités à accorder aux opérateurs congolais, notamment la possibilité de signer un contrat d’adhésion qui permettra non seulement une identification formelle des intervenants en règle avec la législation tant nationale qu’internationale, mais aussi facilitera l’approvisionnement direct plutôt que passer par des intermédiaires comme par le passé.
La mission du DG SAYIBA s’est poursuivie, sous bonne escorte, à Eldoret, à 317 Km de Nairobi, dans la vallée du Rift où la majorité des économiques congolais de l’Est du pays s’approvisionnent en produits pétroliers ; la ville de GOMA étant située à environ 918 Km de ce point d’approvisionnement, l’importance des tels échanges n’est plus à démontrer.
Faut-il rappeler qu’à Eldoret, qu’en plus de la visite des installations de KPC, les échanges ont été très enrichissants en ce sens qu’ils ont permis de faire le contours de toutes les questions liées aux conditions d’approvisionnement et de transport des produits pétroliers vendus dans les provinces Nord – Est de notre pays, mais aussi ils ont permis de dégager les différents axes d’intervention pour davantage assister les chargeurs congolais de la filière pétrolière et ce, par des facilitations d’ordre divers qui feront l’objet d’une forte sensibilisation dans un avenir très proche.
Enfin, même le week-end et sans répit, le dernier lieu visité a été NAIVASHA INLAND CONTAINER DEPOT, NICD, un Terminal à Conteneurs Intérieur situé à environ 96 Km de Nairobi et où est localisé le Terminus actuel du nouveau chemin de fer à écartement standard, long de 553 Km, allant du Port maritime de Mombasa à la ville de Naivasha. Ce Terminal à conteneurs est aménagé sur un périmètre de 100 hectares, et le Kenya a alloué un espace total de 50 hectares, à raison de 10 hectares par pays membre du Corridor Nord (Ouganda, Soudan du Sud, Rwanda, RDC et Burundi), afin que chacun de ces Etats y aménage une plateforme logistique pour le regroupement du fret à destination de son pays.
Si le dépôt pétrolier d’Eldoret permet aux Chargeurs congolais de s’approvisionner en produits pétroliers au départ que de Mombasa, de même NICD allège la distance et le coût de transport du fret congolais déchargé à Mombasa qui peut être collecté à Naivasha et non à Mombasa avec des économies sur le coût de transport allant jusqu’à 1.500$ par conteneur. On comprend dès lors tout l’intérêt qui a motivé le DG de l’OGEFREM à se rendre à Naivasha, principalement en faveur des opérateurs économiques de la RDC qui ont tout à gagner en utilisant les différentes facilités offertes par ce terminal d’une capacité de stockage d’environ 4.000 conteneurs. A Naivasha, Monsieur Patient SAYIBA et les gestionnaires de cette plate-forme multimodale ont échangé sur toutes les questions relevant de la logistique en général, et en particulier les facilités logistiques réservées au fret congolais. après ces échanges, il a effectué une visite-guidée du portail d’entrée et de sortie des camions remorques dotés deux ponts bascules et des caméras d’enregistrement automatique des informations, du point d’inter échange entre les deux lignes de chemin de fer, celle ancienne à écartement métrique et la nouvelle à écartement standard, du terminal à conteneurs aménagé de part et d’autre de deux lignes des chemins de fer,...
Par ailleurs, un autre espace de 850 hectares, jusqu’à côté de NICD est prévu pour le développement d’une Zone Economique Spéciale. Cela constitue également une autre opportunité d’affaires pour les Chargeurs congolais.
Soulignons qu’avec le recours à cette plate-forme logistique, le Kenya accorde désormais une franchise de 30 jours à tout conteneur entreposé sur ton terminal de Naivasha, avant d’appliquer des frais de magasinage au-delà de ce délai. Un autre avantage à porter à la connaissance des chargeurs congolais est réduction du cout de transport et de la distance comme on peut aisément le constater.
Rappelons qu’au cours de tous ses déplacements et ce dans le cadre de l’accord bipartite précité, le DG de l’OGEFREM a gardé la même logique, celle d’étudier les voies et moyens d’améliorer les conditions de travail des chargeurs congolais, de porter plus haut l’image de marque du Commerce Extérieur à travers les missions reconnues à l’OGEFREM, d’échanger les expériences susceptibles d’innover dans le secteur de la logistique internationale et plates-formes multimodales modernes, de participer à la maximisation des recettes par l’assainissement de son rayon d’action, de sensibiliser les chargeurs aux bonnes pratiques rentables le long du corridor, de mener toutes sortes de plaidoyer en faveur des chargeurs ou opérateurs économiques de la RDC, u circuit et au finish de maximiser les recettes au profit du Trésor Public, etc.