Le coordonnateur de la protection civile du Nord-Kivu, Joseph Makundi, appelle la population de Goma à se préparer « calmement » pour évacuer la ville, et insiste cependant que le retour sur la ville ne devrait pas se faire aussitôt après quelques jours étant donné que la situation n’est pas bonne suite aux tremblements de terre qui ont augmenté en termes de fréquence.
Pour M. Makundi, les déplacés devraient attendre la consigne des autorités car, souligne-t-il, cette autorisation à quitter la ville émane du gouverneur militaire Constant Ndima.
« Après éruption du volcan, le gouvernement a autorisé les gens à quitter la ville de Goma mais la population s'est autorisée de revenir dans la ville alors que le gouverneur n'a pas demandé de revenir. D’après les dernières analyses, la fréquence des tremblements de terre devient très forte avec une forte intensité. Ceci témoigne qu’il y a quelque chose qui fait qu'il ait des tremblements de terre. Par mesure de prudence, le gouverneur a demandé à ce que les gens puissent s’organiser et se préparer calmement, à quitter la ville. Parce qu’on a encore le temps, ils n’ont pas à quitter par précipitation. C’est pour cela qu'aujourd'hui il y a la sortie de certaines personnes de la ville vers Sake, Rutshuru, et autres lieux », dit Joseph Makundi.
Et de poursuivre :
« Mais en même temps, on voit d’autres personnes qui veulent retourner en ville. Vu la situation actuelle, nous ne sommes pas d’accord avec ces gens. Si vous avez quitté et que vous êtes dans les camps indiqués par l’autorité, gardez votre esprit calme, gardez l’hygiène, acceptez cette situation que la nature nous impose, pourvu que vous soyez épargner du drame qui est attendu d’ici peu ».
Les mouvements des populations se poursuivent à Goma. Plusieurs destinations sont maintenant possibles. Un temps suspendue, la traversée Goma-Bukavu par le lac Kivu reprend. Les deux gouverneurs ont harmonisé leurs vues, des mesures d’encadrement sont prévues pour éviter les naufrages éventuels, assure Théo Kasi du Sud-Kivu. L’accès par la RN3 est également possible. Un check-point a été installé à Minova pour éviter des infiltrations des personnes armées.
L’autre voie de sortie de Goma est la Route Sake. C’est celle qui est conseillée par les autorités provinciales du Nord-Kivu. C’est également par là que l’essentiel de la population se dirige, des embouteillages sont signalés à certains endroits du parcours.
D’autres personnes prennent la route de Rutshuru. Elles sont obligées de traverser par là-où était passée la lave lors de l’éruption de samedi. Les travaux exécutés par la société SOCOC vers Kilima Nyoka ne sont pas encore terminés.
Thérèse Ntumba