Kagame au sujet de l'État de siège: « Pour ma part, je le ferais, mais je le ferais suivre de ces actions bien réfléchies et planifiées pour traiter les choses de façon plus concrète »

ACTUALITE.CD

Paul Kagame s’est exprimé au sujet de la violence dans l’Est de la RDC au cours d’une interview accordée à RFI et France 24 lundi à Paris. Le Chef de l’Etat Rwandais a particulièrement évoqué les dernières mesures prises par son homologue congolais. Les deux hommes ont d’ailleurs échangé au cours d’une réunion tenue à Paris. 

« L’état de siège est à mes yeux comme si on disait qu'il y a un énorme problème ici, prenons des mesures qui vont nous donner une bonne base pour traiter les choses. C’est une bonne chose. Pour ma part, je le ferais, mais je le ferais suivre des actions bien réfléchies et planifiées pour traiter les choses de façon plus concrète de sorte à ne pas avoir les mêmes problèmes d’ici à cinq ans », a-t-il déclaré.

Il a également évoqué le rôle de la MONUSCO.

« Il y a aussi les forces des Nations unies. Ils sont là depuis 24 ans. Il y a aussi cette responsabilité du monde passée sous silence. Personne ne dit: qu’avez-vous fait pendant 24 ans? Vous y êtes allés pour régler un problème, qu’est-ce qui s’est passé ? C’est un énorme échec ». 

Félix Tshisekedi a fait accompagner l’état de siège de plusieurs autres décisions. Il a par exemple décidé du remplacement de l’administration militaire par une administration militaire, il a remplacé les commandants de différentes opérations militaires et des brigades de réaction rapide de l’Armée et a réajusté le fonctionnement de la cour militaire opérationnelle. Sur le plan régional, il a multiplié des échanges avec les armées des pays voisins. Cependant, le programme de DDR piétine encore et les mécanismes de la justice transitionnelle tant demandée par la société civile restent un vaste chantier.

Lire aussi: