Le premier vice-président de l'Assemblée nationale Jean-Marc Kabund a tenté d’éclaircir les propos de Christophe Mboso adressés aux députés nationaux au sujet la situation sécuritaire dans l’est de la RDC.
M. Kabund affirme qu’il s’agissait d’une manière de demander à toute personne qui serait de mèche avec les groupes armés, d’arrêter cette entreprise.
« Comme vous le savez tous Honorables députés, la situation de l'Est plonge le débat dans tous les sens. Chaque personne a son interprétation, chaque personne donne sa version des faits. Nous avons promis de nous entretenir avec plusieurs personnalités dans le cadre du bureau. Les versions que nous avions entendues, nous ne pouvions pas les mettre sur la place publique. Je ne peux pas vous dire ici ce qui nous a été rapporté par les services des renseignements, par non seulement les services des renseignements congolais mais aussi les pays occidentaux qui ont plus de moyens pour mener des investigations. Je crois que l'appel du Président Christophe Mboso va dans un sens au-delà d'indexer un groupe d'individus, parce qu’il sera demandé des preuves à gauche, à droite (…) Quand on est congolais, on a l'âme, on est patriote, on ne peut pas être congolais et participer à la destruction de son propre pays où s'adonner à des actes de criminalité comme ça se passe à l'Est », a expliqué ce lundi 29 mars 2021 JM Kabund.
M. Kabund prévient implicitement que le bureau de l’Assemblée nationale n’interviendra pas au cas où un député serait interpellé.
« C'est normal que le Président Mboso Nkodia interpelle ceux qui entre guillemets seraient derrière ces histoires-là. Parce que nous ne voulons pas ici vous dire, c'est une question d'État, question de sécurité, nous ne sommes pas appelés à dévoiler tout. Son intention était d'interpeller toute personne, acteur politique, acteur de la société civile, militaire, qui seraient derrière tout ce qui se passe à l'Est de se retirer, et ça c'est clair qu'il y a des gens qui tirent des ficelles dans tout ce qui se passe à l'Est. Tout ce que nous disons c’est que, demain, lorsque les gens seront interpellés, votre bureau ne sera pas là pour protéger qui que ce soit », a-t-il prévenu.
Christophe Mboso a interpellé les députés nationaux originaires de l’Est de la RDC ce lundi 29 mars à l’ouverture de la plénière au sujet des rapports que certains d’entre eux entretiennent sur les violences dans l’espace appelé « Grand Kivu ».
« Je vais parler de ça. Je vais vous demander de quitter les groupes armés. Vous les collègues du Grand Kivu, quittez les groupes armés, je vais le dire », a dit le président de l’Assemblée nationale aux députés.
La plénière de ce lundi était mouvementée par la manifestation des élus des provinces de l’Est du pays qui ont dénoncé la persistance des violences dans la partie orientale du pays.
Berith Yakitenge