UA: Félix Tshisekedi veut accélérer la construction du Grand barrage d’Inga, « vecteur d’intégration régionale et de renaissance africaine »

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Félix Tshisekedi a placé parmi les 9 piliers du plan d’action de sa présidence le projet Grand Inga, à 150 km en amont de l'embouchure du fleuve Congo et à 225 km au sud-ouest de Kinshasa sur le fleuve Congo.

La réalisation de cet ouvrage constitue l’objectif 10 de l’Aspiration 2 de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Pour le contexte, l’ Agenda 2063 est le schéma et le plan directeur de l'Afrique visant à transformer l'Afrique en puissance mondiale de l'avenir. C’est le cadre stratégique du continent qui vise à atteindre son objectif de développement inclusif et durable. La construction du Grand Inga est prévue dans le Premier Plan Décennal de Mise en Œuvre de celui-ci (2013-2023). 

Félix Tshisekedi propose la mise sur pied de l’Arrangement de Coordination Continentale pour la réalisation du Projet Grand Inga, ainsi que la mutualisation des efforts de mobilisation de son financement. 

« L’édification du Grand Inga aura des effets d’entrainements et d’interactions sur la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, les transports, les industries, les infrastructures transcontinentales et interrégionales, l’investissement, le tourisme et bien d’autres secteurs », dit-il dans son plan d’action. 

Le développement du barrage d'Inga devrait générer 43 200 MW d'électricité, plus de deux fois la production d'énergie du barrage des Trois Gorges en Chine, et plus d'un tiers de l'électricité totale actuellement produite en Afrique.

L’objectif est de soutenir les pools énergétiques régionaux actuels et leurs services combinés afin de transformer l'Afrique des sources d'énergie traditionnelles en sources modernes et de garantir l'accès de tous les Africains à une électricité propre et abordable.

Basé sur une étude de faisabilité menée par AECOM-EdF de 2011 à 2013, le Grand Inga sera construit en sept phases. Il est identifié comme un projet prioritaire de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC), le Nouveau Partenariat pour le Développement de l' Afrique (NEPAD), le Southern African Power Pool (SAPP) et le Conseil mondial de l’énergie.

Parmi les contributeurs potentiels, il y a la Banque mondiale, la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque européenne d’investissement.