RDC-Ituri : tous les combattants de la FRPI avaient déserté le site de pré cantonnement « pour raison de survie »

Les miliciens de FRPI à Gety à l'occasion de la signature d'un accord de paix avec le gouvernement/Ph ACTUALITE.CD

Tous les combattants de la milice Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) avaient déserté le site de pré cantonnement de Azita, près de Gety (territoire d’Irumu) en Ituri. C’est ce qu’affirme un communiqué conjoint signé le 29 décembre dernier par la FRPI et la mission de paix dépêchée en Ituri depuis juillet dernier par le Chef de l’Etat.

D’après le communiqué, les combattants sont éparpillés dans la collectivité de Walendu-Bindi « pour raison de survie ». La milice sollicite des moyens du gouvernement pour les reconduire dans le site de pré cantonnement.

« Compte tenu du fait que les combattants sont dispersés à travers toute la collectivité de Walendu-Bindi et ses environs pour raison de survie, la FRPI sollicite le paiement d’un seul mois au lieu de neuf mois d’arriérés pour permettre de les rassembler dans le site et reconduire le processus de désarmement », dit le communiqué conjoint.

Par ailleurs la FRPI « se dit disposée à restituer à l’Etat congolais toutes les armes lourdes à sa disposition ».

La milice demande aux autorités de mettre à sa disposition « les moyens nécessaires pour assurer le transport des matériels militaires et les experts pour le contrôle de ces armes ».

Le gouvernement congolais et la FRPI ont signé le 28 février dernier un accord de paix. Cet accord devrait ouvrir des négociations directes entre les deux parties en vue d’entamer le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion. Plus au moins 1200 miliciens y compris 1500 dépendants étaient dans le site de pré cantonnement depuis le 12 août 2019. Mais le processus piétinait depuis.

Devant les deux chambres du parlement réunies en congrès le 14 décembre dernier, le Président Félix Tshisekedi avait indiqué que le programme DDR est presque finalisé et attend son lancement pour « gérer les cas des personnes qui renoncent aux activités des groupes armés ».