RDC: plus de 100 éco-gardes du Parc National d'Upemba formés dans la Lutte anti braconnage et le droit de l’Homme

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L’année 2020 se termine bien à l'institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) avec la cloture deux formations de base des éco-gardes dans deux sites notamment à Lusinga, territoire de Mitwaba, province du Haut Katanga, et à Kayo, dans le sud du Parc National de l’Upemba, Province de Lualaba. Cet établissement public veut protéger efficacement la faune et flore du Parc National d'Upemba, qui fait face aux diverses menaces notamment le braconnage, l’exploitation illégale des minerais et l’agriculture. De quoi réjouir son Directeur Provincial qui loue les efforts conjugués pour la formation des nouveaux éco-gardes venus des communautés riveraines du parc. 

Après trois mois de formation des éco-gardes (24 août au 20 décembre 2020), plus de 100 éco-gardes ont pu bénéficier d'une formation dans la lutte anti braconnage axée essentiellement sur: "tactiques individuelles et opérations spéciales, armement, règlement militaire, lecture de la carte, service intérieur, escorte de convoi, secourisme, code de bonne conduite spécifique pour éco-garde, collecte des données des patrouilles avec GPS et conservation communautaire". Tandis que 91 autres éco-gardes ont suivi une formation dans les notions de respect des droits de l’homme. Comme on le voit, l'ICCN Grand Katanga par ses éco-gardes est déterminé à assurer la protection de la faune et flore dans le respect des "Droits de l'homme" des populations riveraines du parc.

Formation assurée par les instructeurs des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ainsi que ceux de "Endangered Species Protection Agency” (ESPA), avec la financement de l’Union Européen.

Ils viennent des communautés riveraines du Parc Upemba

A Lusinga, quartier général du Parc Upemba. 60 nouveaux éco-gardes ont porté les bérets verts, dans une cérémonie solennelle à laquelle le Directeur Provincial de l'ICCN Robert Muir a pris part. 

Robert Muir n'a pas caché sa vive joie de voir tous ces 60 éco-gardes recrutés des communautés riveraines des trois provinces sur lesquelles s’étalent les limites du parc, Haut Katanga, Haut Lomami et Lualaba, terminés la formation sans enregistrer un seul cas d'abandon. Tout en les exhortant au strict respect de la loi dans leur mission de conservation et développement durable du Parc National de l'Upemba.  

“Au nom de notre Directeur General de l’ICCN, je salue la bravoure des instructeurs des Forces Armées de la République Démocratique du Congo et ceux de l'organisation internationale « Endangered Species Protection Agency » dirigés par Monsieur Georges Scott, pour cette mission accomplie", a dit Robert Muir.

Comme à Lusinga, une autre cérémonie a eu lieu à Kayo, dans le sud du parc Upemba, situé dans le territoire de Lubudi, province du Lualaba. Le Chef du site adjoint du Parc National Upemba, le Conservateur en Chef Marcel Nondo qui, représentait le Directeur Provincial Robert Muir, n’a pas manqué d'exprimer sa satisfaction à l'achèvement de la formation d'éco-gardes. 

"Notre patrimoine faunique ne doit plus être sous menace des braconniers ni des personnes qui n'hésitent pas à ravager sa flore. Votre engagement à protéger le parc national de l’Upemba, est un acte patriotique à saluer" a souligné le Conservateur en Chef Marcel Nondo 

Rappelons que cette série des formations fait partie de la stratégie de restructuration de mise en place par la Direction Provinciale de l’ICCN Grand Katanga. L’ICCN vient de réaliser ainsi son objectif à savoir : la maitriser de l'effectif du personnel du Parc National Upemba et le début de la régularisation de leur situation administrative et financière au niveau de la Direction Général de l’ICCN Kinshasa. La fin de ces deux formations constituent également une solution définitive au phénomène des unités dites « Inconnus » constitués des éléments en situation irrégulière qui malheureusement prestaient sans qualité ni mandat dans le domaine de Chasse de Bena Mulumbu et la Zone annexe du parc national de L’Upemba depuis plusieurs décennies.