Kinshasa : la VSV dénonce l’accès de plus en plus difficile à l’électricité et appelle les dirigeants de la SNEL à démissionner 

Photo ACTUALITE.CD.

La Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV) s’est montrée très critique envers les dirigeants de la Société nationale d’électricité (SNEL), entreprise publique qui fournit l’électricité en RDC. L’ONG de la défense des droits de l’homme, qui dit avoir déployé ses équipes d’enquêteurs depuis plusieurs jours dans 18 des 24 communes que compte Kinshasa, dénonce l’accès de plus en plus difficile à l’électricité sur l’ensemble de la capitale du pays.

L’ONG invite les dirigeants de la SNEL à démissionner.

« La VSV exige : - une enquête sérieuse et approfondie sur les raisons de carence d’électricité à Kinshasa afin d’en dénicher les causes réelles ; - la démission des dirigeants de la SNEL sinon leur révocation par les autorités compétentes ; - l’annulation sinon la réduction sensible de toutes les factures de la SNEL pendant les mois concernés par les travaux de réhabilitation », note la VSV dans un communiqué publié ce mercredi 28 octobre et qui souligne que les raisons évoquées par la SNEL pour justifier ses contre performances ne convainquent pas la population kinoise.

Selon la VSV, il ressort des descentes menées sur le terrain, un constat très amer en ce qui concerne la fourniture d’électricité dans presque toutes les communes visitées.

« En effet, tout en reconnaissant que les coupures intempestives et le phénomène de délestage sont très fréquents dans la ville de Kinshasa, les habitants des communes concernées déplorent le fait que cela fait presque deux mois que la situation de fourniture d’électricité s’est lamentablement détériorée … Des habitants et clients de la SNEL se plaignent de passer plusieurs jours, voire plusieurs semaines sans être desservis en électricité. Aussi, s’interrogent-ils sur le motif réel de cette situation si grave même si ils sont habitués aux délestages de la SNEL », poursuit le communiqué.

Cette situation, indique la VSV, a des conséquences énormes notamment le dysfonctionnement de la plupart d’unités de production comme les boutiques, pressing, chambres froides, buvettes et bars, pharmacies, bureautiques, les cyber-cafés et autres institutions sanitaires qui, ne pouvant plus fonctionner normalement, ont perdu leur clientèle et font des pertes énormes.

Kinshasa vit quasiment dans le noir depuis un bon bout de temps. Les habitants des différents quartiers interrogés par la VSV attribuent cette irrégularité à la situation politique que le pays traverse actuellement. Mais pour les responsables de la SNEL, il en est pas question : ce problème est consécutif à une panne des infrastructures à Inga où les travaux de réparation ou réhabilitation pourraient aller jusqu’à décembre prochain.

Japhet Toko