Le “respect de la constitution”, est un concept qui a toujours été à la base des désaccords au sein de la classe politique congolaise. Chaque camp politique interprète certaines dispositions constitutionnelles selon son entendement, surtout en sa faveur. Cette question est une fois de plus d’actualité au pays depuis que le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi avait signé le 17 juillet dernier une des ordonnances nommant trois juges de la Cour constitutionnelle.
Ces nominations ont été contestées avec fermeté par le Front commun pour le Congo (FCC), qui se dit « respectueux » des textes et lois du pays. D’après le FCC, ces nominations violent notamment l’article 158 de la constitution. Les parlementaires de la famille politique de Joseph Kabila avaient saisi la Cour constitutionnelle en interprétation de cette disposition.
Mais le président intérimaire de la haute cour, le magistrat Jean Paul Mokolo avait indiqué que le chef de l’Etat n’avait pas violé la constitution. Les trois juges ont fini par prêter serment devant le président de la république au cours d’une cérémonie organisée à l’Assemblée nationale en l’absence des présidents de deux chambres du parlement, du premier ministre et des parlementaires FCC qui se disent ne reconnaître ces juges et ne se sentiraient pas être concernés par les décisions qu’ils prendront.