A la veille de la cérémonie de prestation de serment de trois juges constitutionnelles, l’UDPS a mobilisé ses militants. Au cours d’une rencontre politique au siège du parti présidentiel à Limete, Augustin Kabuya, secrétaire général du parti présidentiel a dénoncé les tentatives du Front commun pour le Congo (FCC) de contrôler la Cour constitutionnelle.
« Ils sont en train bloquer la prestation de serment de trois juges pour qu’ils commencent le travail afin de vivre réellement l’Etat de droit pour lequel nous nous battons. La Cour constitutionnelle est composée de neuf juges mais dans le contexte actuel, parce qu’il n’y a que six juges, ils ne peuvent pas siéger, il faut que les trois autres puissent prêter serment pour que l’équipe soit au complet. Où est le mal ? Ces juges ont été proposés au Conseil supérieur de la magistrature. Mais il y a eu des interférences politiques. Vous aviez suivi Lambert Mende dans une conversation avec un membre de son parti politique dire « Faites tout puisque nous ne voulons pas perdre le contrôle de la Cour constitutionnelle ». Depuis quand la justice est à la disposition d’un camp politique ? », a dit Augustin Kabuya aux militants de l’UDPS.
Il a appelé les militants à venir dès 6H00 du matin au Palais du peuple en vue d’assister à la cérémonie de prestation de serment de nouveaux juges prévue peu avant midi.
« Si vous êtes des femmes et des hommes, demain mercredi à 6H00 du matin, nous devons tous être au Palais du peuple. Nous sommes au courant de toutes les réunions qu’ils ont tenues. Mais ce que les mobutistes avaient vécu en son temps le 17 mai, ils le vivront demain », a-t-il appelé.
Du côté du FCC, la décision est prise : aucun de ses parlementaires ne sera présent à la cérémonie. Les sénateurs et députés FCC, majoritaires au Parlement ont saisi la Cour constitutionnelle en interprétation de l’article 158 de la constitution. Ils ont aussi demandé à la haute cour de surseoir la prestation de serment prévue ce mercredi.
Ivan Kasongo