RDC : les groupes parlementaires du FCC mettent aussi en garde contre tout report des prochaines élections et invitent l’Assemblée nationale à continuer de faciliter la désignation des animateurs de la CENI

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Mardi, c’était le tour des groupes parlementaires du Front commun pour le Congo (FCC) à l’Assemblée nationale de mettre en garde contre tout report des élections prévues en 2023 au pays.

Dans une déclaration faite au Palais du peuple, ces députés disent attendre la session de septembre afin d’entériner la désignation des animateurs de la CENI. C’est pourquoi, ils appellent le bureau de la chambre basse à poursuivre la facilitation du processus de désignation des membres de la CENI.

« Appelons le bureau de l'Assemblée nationale à poursuivre sa mission de facilitation auprès des parties prenantes devant désigner leurs membres à la commission électorale nationale indépendante conformément à l'article 10 de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI afin qu'à la session ordinaire de septembre 2020, l'Assemblée nationale procède à l'entérinement des membres de cette institution d'appui à la démocratie », disent-ils dans une déclaration lue par le député Didier Manara, président du groupe parlementaire PPRD.

Cette sortie médiatique intervient après celle de la conférence des présidents du FCC qui avait également signifié qu’elle ne soutiendrait pas un quelconque report des élections prochaines mais qu’elle soutenait « toutes les initiatives électorales dans le cadre constitutionnel. »

Le processus de désignation du futur président de la CENI n’a pas connu de consensus au sein de la plateforme « confessions religieuses ». La candidature de Ronsard Malonda, actuel secrétaire exécutif national de la CENI a été contestée par les Eglises catholiques et protestantes, deux grandes confessions religieuses du pays.

Pendant ce temps, un groupe de 14 personnalités dont des députés et des acteurs de la société civile sont en quête d’un consensus sur les réformes électorales à engager. Pour les groupes parlementaires du FCC, il s’agit plutôt des démarches d’un éventuel dialogue que le G14 recherche. « Dénonçons et condamnons la démarche malicieuse orchestrée par certains acteurs politiques et de la société civile sous l'influence de certaines officines extérieures que nous connaissons, tendant à déstabiliser la République sous couvert de l'organisation d'un prétendu dialogue national autour de la matière électorale qui relève pourtant de la compétence des institutions légalement établies », concluent-ils.

Contexte

13 personnalités politiques et de la société civile, ont signé depuis le 11 juillet, une déclaration commune dans laquelle ils appellent à la tenue d’un forum strictement limité au processus électoral « en vue de baliser la voie à un processus transparent et apaisé à l’horizon 2023.

Ils proposent un agenda axé sur la réforme de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dont la composition de son bureau, la révision de la constitution. Ils proposent particulièrement que des discussions soient engagées sur le rétablissement du second tour de la présidentielle, les orientations essentielles sur la loi électorale, etc. Ils suggèrent aussi que les débats soient tournés vers l’élargissement du conseil supérieur de la magistrature.

Ils avaient appelé le Chef de l'État à prendre le lead sur la convocation de ces assises. L’Eglise du Christ au Congo (ECC) s’était également positionnée en faveur d’un dialogue restreint sur les questions qui fâchent en lien avec les prochaines élections au pays.

Dans leur démarche, ils ont été rencontré notamment le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, Les membres de la CENI avec à la tête Corneille Nangaa, l'opposant Jean-Pierre Bemba, le représentant de l'Eglise du Christ au Congo Bokundoa. Selon l'un des membres, Juvénal Munubo, ce dernier comptent rencontrer l'autorité morale du FCC, Joseph Kabila Président honoraire de la République.

Parmi ces personnalités, il y a notamment les députés Delly Sesanga, André Claudel Lubaya, Patrick Muyaya, Henri Thomas Lokondo, Juvénal Munubo et l'ancien vice-premier ministre en charge du budget Daniel Mukoko Samba.

Berith Yakitenge