Sud-Kivu : Près de 5 blessés dont un député provincial et une dizaine des personnes interpellées au cours de la marche de Lamuka

La marche de Lamuka du 13 juillet 2020

La police nationale congolaise (PNC) a dispersé à coups de gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc différentes manifestations de la plate forme Lamuka contre l'entérinement de Ronsard Malonda et la “République du Kivu” dans la province du Sud-Kivu.

A la Brasserie, une grande artère de la ville, ils ont été brutalement dispersé par la police qui a usé le gaz lacrymogènes et autres à Kalengera, Major Vangu, Feu-Vert, Kadutu et à d'autres ronds points chauds de la ville de Bukavu.

Deux cadres AFDC ont étés interpellés et conduit au commissariat de la police ville de Bukavu.

"La police est venue nous étouffer. Il y a eu des interpellés et des blessés, nous dénonçons aussi ces arrestations", s'indigne un cadre de l’AFDC.

D’autres interpellations ont été effectuées par ;les forces de l’ordre tout au long de cette marche et qui ont été, selon les organisateurs arbitraires.

"  Nous dénonçons avec la grande énergie cette arrestation arbitraire, la police a séquestré les militants, elle a pris même certains biens des manifestants, il y a eu des gens qui sont blessés  à cause de la brutalité policière, nous disons non à cette façon de faire de la police", a ajouté Christopher Safari,  président fédéral ARC, dispersé à Kalengera dans la commune de Bagira.

La dispersion a été cependant violente à la place Major Vangu où le député provincial Pitshou Kasilmo et autres 5 militants ont été blessés. Le président fédéral PND Mbazi Kasongo, Roger Sadiki, cadre AFDC, et d'autres cadres et militants ont été arrêtés et transférés au cachot de la PNC ville de Bukavu.

" Ceux qui faisaient la marche, la faisait pacifiquement  mais la manière dont ils arrêtent les gens, ceux qui les arrêtent eux même ne respectent pas les normes, ceux qu'ils arrêtent, ils le torturent,nous ne sommes pas d'accord. Je dénonce tout cela", a dit le député provincial David Mubalama.

A Kamituga, la situation était de même où 4 personnes ont été interpellées par les éléments de l'ordre.

" Je viens de passer deux heures dans un cachot ici à Kamituga avec 3 autres membres mais moi, ils viennent de me relâcher et les autres pas encore", a confié Anselme Ndjungu, cadre MS Kamituga

Au Sud-Kivu sur 4 points chauds choisis, trois ont été dispersés et deux ont manifesté paisiblement dans la commune de Kadutu.


Justin Mwamba