La Nouvelle dynamique de la société civile (NDSC)/Sud-Kivu a dénoncé ce mercredi 24 juin, les propositions de lois initiées par les députés Aubin Minaku et Garry Sakata pour la "réforme judiciaire" en République Démocratique du Congo (RDC). C'était au cours d'un point de presse à Bukavu.
Cette structure citoyenne craint qu'une fois votées, ces lois qui accordent au ministre de la justice plus de pouvoir sur les magistrats puissent faire obstruction aux actions de la justice. Pour la NDSC, il s'agit d'initiatives malencontreuses.
« Nous exprimons note rejet total et sans équivoque de ces trois propositions de lois initiées par les deux députés du FCC, lesquelles prétendent des réformes de certaines lois régissant l'appareil judiciaire congolais », a déclaré Jean Chrysostome Kijana, coordonnateur de la NDSC du Sud-Kivu.
Et de poursuivre : « Pour nous, ces initiatives malencontreuses de ceux qui pendant plus de deux décennies ont eu à mettre à terre la République par une gouvernance calamiteuse méritent d'être rigoureusement et patriotiquement combattues par l'ensemble de la population congolaise ».
Cette déclaration intervient au moment où des manifestations dénonçant également ces propositions de lois ont vécu à Kinshasa. Les militants de l'UDPS ont été dans la rue pour la cause, jusqu'à saccager les bâtisses et résidences de certaines personnalités du FCC localisées dans le parage du palais du peuple.
Même si la NDSC soutient la cause, elle condamne cependant ces actes de violence.
« Nous déplorons et condamnons tout recours à la violence pour se régler les comptes. Nous en appelons donc aux militants des divers courants politiques de cesser avec le recours à la violence pour valoir leurs revendications et contestations », ajoute Jean Chrysostome Kijana.
Vendredi 19 juin 2020, trois propositions des lois sur les réformes judiciaires co-initiées par Aubin Minaku et Garry Sakata ont été déclarées recevables à l'Assemblée nationale. Les textes sont en cours de traitement à commission PAJ avant leur adoption en plénière.
Justin Mwamba