Assemblée nationale : "nous nous opposons à l'arrêt du conseil d'État parce qu'il ne respecte pas les règles élémentaires du droit et de la politique qui nous gère" (Thomas Lokondo)

Thomas Lokondo

Le député Henri-Thomas Lokondo s'insurge contre l'arrêt du conseil d'Etat exigeant la suspension de l'organisation de l'élection du remplaçant de Jean-Marc Kabund au bureau de la chambre basse du parlement. Pour cet élu, l’arrêt du conseil d'État "ne respecte" pas les règles élémentaires du droit. 

Le Procureur général de la république a réquisitionné la police pour empêcher la tenue de la plénière de ce vendredi à l’Assemblée nationale. Mais Lokondo se dit favorable à la tenue de l'élection telle que prévue s'appuyant sur une disposition constitutionnelle qui demande à toute personne de ne pas appliquer un ordre manifestement illégal.

"La notion de la séparation du pouvoir est une notion cardinale dans le fonctionnement de la démocratie. Nous ne le faisons pas pour s'opposer simplement. Peut-être que les gens vont dire : ils se sont opposés à l'arrêt du conseil d'État. Nous nous opposons à l'arrêt du conseil d'État parce qu'il ne respecte pas les règles élémentaires du droit et de la politique qui nous gère. Nul n'est tenu d'exécuter un ordre manifestement illégal", a dit le député Henri-Thomas Lokondo.

Après sa déchéance, Jean-Marc Kabund a saisi le conseil d'État en référé-liberté pour obtenir la surséance de la procédure de son remplacement. Le conseil d'État a ordonné  ladite surséance. 

À son tour, la chambre basse du parlement brandit le principe de séparation et maintien sa décision d'organiser l'élection ce jour du remplacement de Jean-Marc Kabund, ancien premier vice-président. Elle qualifie en d’inique la décision du Conseil d’Etat.

Pour remplacer Kabund, l'UDPS a présenté la candidature de la députée Patricia Nseya qui est seule sur la liste. 

Berith Yakitenge