La Voix de Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a, dans son communiqué ce 16 mai dénoncé l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques dans l’affaire qui oppose l’évêque Mukuna à madame Tshibola.
« La VSV dénonce toute instrumentalisation de la justice à des fins politiques ou inavouées et poursuivra sans relâche son combat Justice en RDCongo pour l’avènement effectif de l’Etat de droit. Quel que soit ce que l’on peut reprocher à l’évêque Pascal Mukuna, rien ne peut justifier que la liberté d’opinion dont il jouit et à laquelle il a droit à travers son mouvement d’éveil patriotique lui attire des ennuis pour le réduire au silence. Les personnes ou les personnalités touchées ou lésées par les propos de l’évêque Pascal Mukuna ont également le droit d’user de la même liberté d’opinion pour lui répondre sans chercher à instrumentaliser la justice contre lui et profitant des vidéos sextapes », dénonce la VSV dans un communiqué du samedi 16 mai.
La VSV dit craindre « pour la vie et l’intégrité physique et mentale de Pascal Mukuna, initiateur de la campagne éveil patriotique, au regard de ce qui est arrivé à l’archbishop KUTINO Fernando arrêté, brutalisé, torturé et incapable d’exercer aujourd’hui son ministère en tant que Pasteur suite à sa campagne d’éveil patriotique Sauvons le Congo ».
La VSV fustige la rapidité dans le traitement de ce dossier alors que les dossiers des assassinats dont celui de Chebeya et Bazano traînent.
« La VSV s’intérroge sur la célérité avec laquelle l’affaire evêque MUKUNA et madame TSHIBOLA est traitée par la justice congolaise qui n’a, pourtant pas, manifesté un quelconque empressement en ce qui concerne les faits graves, délictueux ou criminels tels l’assassinat des défenseurs des droits humains Floribert CHEBEYA BAHIZIRE et Fidèle BAZANA EDADI, Armand TUNGULU, des manifestants, les fosses communes de Maluku… dénoncés par l’evêque Pascal MUKUNA », ajoute le communiqué.
Cette organisation de la Société Civile demande à la justice Congolaise de veiller à son indépendance dans l’affaire évêque Mukuna et de garantir la vie, l’intégrité physique et mentale de ce dernier.
L'evêque Pascal Mukuna, responsable de l’église Assemblée Chrétienne de Kinshasa (ACK) est en détention préventive à la prison centrale de Makala depuis jeudi 14 mai 2020 suite à la plainte d'une dame nommée Mamie TSHIBOLA qui l’accuse de « viol, détention illicite des documents parcellaires et de menaces de mort ».
Thérèse Ntumba