Désengorgement de Kinshasa : le gouvernement est allé s'inspirer à Dakar

Le ministre d’Etat et ministre de l’urbanisme et habitat, Pius Muabilu, ceux des affaires foncières, Aimé Sakombi Molendo et de l’aménagement du territoire, Agée Matembo Toto ont effectué une visite de travail, du 18 janvier au 22 janvier à Dakar (Sénégal). Ces membres du gouvernement étaient allés obtenir des autorités sénégalaises l’expérience sur la construction d’une nouvelle ville qui a permis de désengorger la capitale Dakar.

Pius Muabilu appelle les congolais à s’approprier l’idée de la construction d’une extension de la ville de Kinshasa pour désengorger la capitale.

« Nous voulions que le congolais puisse s’approprier effectivement la construction de cette nouvelle ville. Avant que le chef le de l'État nous donne des nouvelles orientations nous allons effectivement avoir une nouvelle ville, qui sera une ville des congolais par des congolais pour les congolais », a déclaré Pius Muabilu qui s’exprimait au nom de la délégation, à son retour de Dakar.

M. Muabilu a rappelé la nécessité de l’extension de la ville de Kinshasa tout comme Lubumbashi et Kisangani qui selon lui, étouffent.

« Notre souci, mes collègues et moi-même et du conseiller du président de la république en matière du numérique et de pouvoir proposer au gouvernement par rapport à ce que nous venons de vivre à Dakar et de trouver des véritables solutions idoines aux graves difficultés qui se posent à notre pays. Comme vous le savez, Kinshasa étouffe, Lubumbashi étouffe, Kisangani étouffe etc. Notre souci aujourd’hui si le premier ministre nous a envoyés de voir ce qui se passe ailleurs, c’est pour voir ce que nous pouvons faire la même chose », a-t-il ajouté.

La délégation avait visité la ville de Diamniadio, nouveau centre urbain à moins de 33 Km de Dakar. L'objectif principal de Diamniadio est la délocalisation de l'administration trop engorgée, de plus elle permettrait de soulager la densité de la ville de Dakar, trop peuplée pour l'exode que connaissent les populations de la sous-région.  Étendue sur 2 500 ha, cette plateforme devrait permettre d'accueillir de nouvelles activités industrielles et commerciales, de délocaliser des activités administratives, industrielles et commerciales existantes et de mettre en place un cadre propice à la réalisation d’équipements marchands en partenariat avec les secteurs privés étrangers. Université et habitations modernes font partie de ce projet ambitieux. Ils se sont notamment attardés sur le dispositif des logements sociaux, ainsi que la banque de l’habitat du Sénégal.

Ivan Kasongo