16 décembre 2018-16 décembre 2019, un an jour pour jour que plusieurs centaines de civils ont été tués dans le territoire de Yumbi (Maï-Ndombe).
L’enquête ouverte en janvier dernier par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNDUH) avait permis d‘établir qu’entre le 16 et le 18 décembre 2018, après plusieurs semaines de tensions liées à un conflit foncier opposant les communautés tende et nunu autour du lieu d’enterrement d’un chef coutumier nunu, "des attaques avaient été menées contre des populations nunu dans les localités de Yumbi, Bongende et Nkolo II et avaient fait au moins 535 morts et 111 blessés". Le rapport de la commission Yumbi, pilotée par Marie-Ange Mushobekwa, à l’époque ministre des Droits humains, avait évoqué au moins 461 morts, 133 blessés et un total de 1 539 maisons incendiées, abîmées ou détruites pendant ces violences. La Commission nationale des droits de l'homme en RDC parlait, en juin, de 524 morts et 236 blessés.
Le bureau conjoint de l'ONU aux droits de l'homme avait évoqué de possibles "crimes contre l'humanité". Le gouvernement congolais avait évoqué des attaques planifiées et coordonnées, mais aussi l’implication des notables tende et nunu ainsi celle des autorités politico-administratives de Maï-Ndombe.