Sorti de la liste des sanctions de l’UE, Kibelisa était accusé d’arrestations arbitraires

ACTUALITE.CD

Le Conseil de l’Union européenne (UE) a écarté Lambert Mende Omalanga et Roger Kibelisa Ngambaswi de la liste des mesures restrictives contre certains dirigeants congolais. Le Conseil maintient cependant des sanctions contre 12 autres personnalités sur la base d'une évaluation de la situation en RDC.

L’UE explique que les sanctions avaient été adoptées en réponse aux entraves au processus électoral et aux violations des droits de l'homme.

Aujourd’hui député national, Lambert Mende a été sanctionné pour avoir, d’après l’UE, « réprimé les médias ».

« En tant que ministre de la Communication et des Médias depuis 2008, Lambert Mende est responsable d'une politique répressive menée envers les médias, qui viole le droit à la liberté d'expression et d'information et compromet une solution consensuelle et pacifique en vue de la tenue d'élections en RDC. Le 12 novembre 2016, il a adopté un décret limitant la possibi­lité pour des médias étrangers de diffuser en RDC. En violation de l'accord politique conclu le 31 décembre 2016 entre la majorité présiden­tielle et les partis d'opposition, en octobre 2018, la diffusion d'un certain nombre de mé­dias n'avait toujours pas repris. En sa qualité de ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende est donc responsable d'avoir fait obstacle à une solution consensuelle et pacifique en vue de la tenue d'élections en RDC, notamment par des actes de répression”, expliquait l’UE.

Récemment nommé assistant du conseiller spécial du chef de l'Etat en matière de sécurité, Roger Kibelisa Ngambaswi était, lui, accusé d’avoir réprimé les manifestants.

« En tant que chef du département de la sécurité intérieure de l'Agence Nationale de Renseignements (ANR), Roger Kibelisa a participé à la campagne d'intimidation menée par des fonctionnaires de l'ANR contre des membres de l'opposition, y compris des arrestations et des détentions arbitraires. Roger Kibelisa a donc porté atteinte à l'Etat de droit et a fait obstacle à une sortie de crise consensuelle et pacifique en vue de la tenue d'élections en RDC », argumentait l’UE.