Bahati dénonce le dédoublement de l’AFDC-A et déplore le « mutisme » de la justice, trois mois après le dépôt de ses plaintes

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Trois mois après le dépôt de ses plaintes contre certaines personnalités du Front Commun pour le Congo (FCC) pour notamment tentative de dédoublement de son regroupement politique, l'AFDC-A (Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés), Modeste Bahati Lukwebo envisage maintenant de porter l’affaire auprès des instances internationales.

Il avait déposé, à la mi-juillet, une plainte auprès du procureur général près la Cour de cassation contre certains frondeurs de son regroupement qui ont fait allégeance au FCC. Il les accuse notamment d’usurpation de pouvoir, abus de pouvoir, débauchage, faux en écriture, menaces, insultes, trouble de quiétude et imputations dommageables. Cette plainte vise notamment Jean-Pierre Tshimanga Buana, Néné Ilunga Nkulu, Néhémie Mwilanya, Patrick Djanga Katakala, Néné Nkulu et Steve Mbikayi.

Il avait également porté plainte contre Mwilanya Wilondja Néhémie, coordonnateur du FCC, pour, entre autres, « abus de pouvoir et menaces : « plus particulièrement le Coordonnateur du FCC M. Mwilanya Wilondja Néhémie s’autorise de demander au regroupement AFDC-A de limoger son président, pourtant régulièrement élu et, sur papier en-tête du FCC, adresse un ultimatum de 7 jours aux précités sous peine de perdre leurs positons. Je rappelle que le FCC, fait privé, n’a pas de personnalité juridique et sa charte ne prévoit aucune sanction à l’égard des membres du FCC, ne disposant pas d’un règlement intérieur », avait détaillé son conseil.

L’AFDC-A dénonce également le « braquage politique orchestré par les caciques du FCC, plate-forme pilotée par l'ancien président de la République, Joseph KABILA KABANGE. Ce regroupement, 2ème force de la majorité parlementaire, s'est vu écarter de la gestion de l'État en violation de la Constitution et des résolutions des Accords de la CENCO. Plus grave, ses quelques membres qui occupent les postes de responsabilité notamment les gouverneurs, vice-gouverneurs, ministres provinciaux et autres mandataires sont sommés avec menaces par le FCC de démissionner de leurs fonctions ».

Bahati constate aussi que le bureau de l'Assemblée nationale, « saisi par le biais de la présidente Jeanine MABUNDA, n'a jusque-là réservé aucune suite à ce dossier. À la place, l'on perçoit les dissidents continuer à être considérés comme représentants du groupe parlementaire AFDC-A. Le même scénario se joue au Sénat où le Président Thambwe Mwamba et son bureau font fi de l'article 58 du Règlement Intérieur qui dispose que tout Sénateur est d'office membre du groupe politique auquel appartient le parti ou le regroupement politique au sein duquel il a été élu ».

Ainsi, il avait levé l’option de saisir les instances Internationales telles que l'Union Internationale Parlementaire, l' Union Parlementaire Africaine,  le Conseil des Droits de l'Homme à Genève, etc.

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