Le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Georges Kapiamba soutient la démarche de Félix Tshisekedi pour l’allégement des sanctions de l’Union Européenne contre certains dignitaires du régime Kabila.
Il affirme que la démarche devrait concerner les personnalités dont les responsabilités ne sont pas établies dans les violations des droits de l’homme.
« Nous sommes d’accord avec le Chef de l’Etat lorsqu’il fait une nuance en disant les gens pour lesquels il demande l’allégement sont ceux qui ne sont pas impliqués dans la commission des crimes graves de droit de l’homme. Ceux qui ne sont pas reconnus auteurs ou complices des crimes graves nous ne voyons pas pourquoi les sanctions ne peuvent pas être allégées contre eux. Mais ceux qui sont impliqués dans la commission ou qui ont autorisé, planifié, encouragé les violations graves des droits de l’homme doivent continuer jusqu’à ce que la justice soit rendue aux victimes », a déclaré à ACTUALITE.CD Georges Kapiamba.
Lors de son séjour à Bruxelles (Belgique), Félix Tshisekedi a accordé une interview à TV5 et Le Monde au cours de laquelle il a expliqué qu’après avoir raté d’organiser les élections en 2016, ces dernières ont eu lieu deux ans plus tard, et donc la “situation a favorablement évolué”.
L’Union Européen avait adopté le 12 décembre 2016 et le 29 mai 2017 les sanctions 14 hautes personnalités congolaises pour « aux entraves au processus électoral en RDC et aux violations des droits de l'homme ». Les sanctions ont été prolongées d’un an en décembre dernier. Ces sanctions ciblent Gabriel Amisi (FARDC), Ilunga Kampete (FARDC), Ferdinand Ilunga Luyoyo (PNC), Célestin Kanyama (PNC), John Numbi (PNC, mais actuellement inspecteur général des FARDC), Roger Kibelisa (ANR), Delphin Kaimbi (DEMIAP), Evariste Boshab (ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité), Alex Kande Mupompa (ancien gouverneur du Kasaï Central), Jean-Claude Kazembe Musonda (ancien gouverneur du Haut-Katanga), Lambert Mende (ministre de la Communication et des Médias), Eric Ruhorimbere (FARDC), Ramazani Shadary (ancien ministre de l’Intérieur) et Kalev Mutond (ancien numéro 1 de l’ANR).
Fonseca Mansianga