RDC : « Pour rendre Kinshasa une mégalopole en 2050, il faut des structures techniques permanentes des scientifiques qui réfléchissent sur le sujet » (UNHABITAT)

Travaux de construction de saute-mouton au croisement des boulevards de libération (ex-24 Novembre) et du 30 juin à  Kinshasa/Ph ACTUALITE.CD

A la 4ème édition d’Expo Béton ouverte ce lundi 9 septembre 2019 à Kinshasa, le représentant de l’agence des Nations Unies UNHabitant, Abel Koulamnodji Walendom a suggéré la mise sur pied des structures permanentes qui réfléchissent afin de rendre Kinshasa une mégalopole dans le corridor ouest à l’horizon 250.

« Pour que Kinshasa joue un rôle dans le corridor Ouest, les structures sont toutes aussi importantes, le gouverneur de la ville vient de nous dire qu’il y a une coordination sur le développement et la planification, ce qui est une bonne chose, parce que nous avons pour ça, aux gouvernements provinciaux, le ministère de l’aménagement des territoires, des affaires foncières et urbanismes, etc. Mais il faut des structures techniques permanentes qui réfléchissent ou ont doit trouver des scientifiques mais d’une façon permanente qui ne dépendent pas des structures politiques, à l’exemple des grandes villes qui se construisent. Nous devons penser à l’avenir de Kinshasa. Aujourd’hui il y a plusieurs contraintes qui se posent tant aux services publics que privés, et pour lequel une bonne réflexion et une planification de ce que nous devons préparer comme espace de vie est essentiel », a dit Abel Koulamnodji.

La 4ème édition de l’Expo-béton sera axée sur le thème « 2050, Kinshasa mégalopole du Corridor-Ouest ». Ce corridor va de Kinshasa à l’embouchure du fleuve Congo. Il ouvre le pays à l’Angola et au Congo/Brazzaville par plusieurs voies.

Selon les estimations, Kinshasa comptera environ 35 millions d’habitants en 2050, en tenant compte des 9% de croissance démographique. Il faudra notamment anticiper la pression démographique et ses conséquences socio-économiques, socio-écologiques.

Aussi, Kinshasa est parmi les dix villes les plus menacées par le changement climatique en raison de la hausse de la population et d’infrastructures médiocres, selon un rapport publié en novembre 2018 par le cabinet de consultants Verisk Maplecroft. Dans cette étude, les nouvelles prévisions des Nations Unies sur les taux de croissance démographique annuelle de plus de 1800 villes ont été combinées avec les données infranationales de l’Indice de vulnérabilité au changement climatique (CCVI), pour évaluer la menace du changement climatique au cours des 30 prochaines années. Ainsi pendant quatre jours au Pullman Grand Hôtel Kinshasa, plusieurs thématiques seront développées par les experts de plusieurs secteurs.

Thérèse Ntumba