RDC : Alors que Ngobila dément la nomination des bourgmestres à Kinshasa, l’UDPS a officiellement présenté ses membres nommés à la tête des communes

UDPS

Lors de la matinée politique de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), samedi dernier, le secrétaire général du parti, Augustin Kabuya, avait présenté aux militants quelques jeunes du parti, nommés bourgmestres au terme d’un arrêté que le gouverneur de la ville de Kinshasa a démenti.

Devant les militants, Augustin Kabuya, secrétaire général du parti et l’un des négociateurs de la plateforme CACH pour la composition du gouvernement, avait présenté trois jeunes de l’UDPS qui ont été nommés bourgmestres dans quelques communes de la ville de Kinshasa.

« Hier, je les ai appelés un à un pour leur annoncer qu’ils étaient nommés bourgmestres. Je vous les présente pour que vous ne soyiez pas distraits. S’ils font la honte, c’est la honte de l’UDPS. Aujourd’hui, ils ne sont plus sous contrôle de l’UDPS, ils sont dorénavant bourgmestres de quelques communes de la ville de Kinshasa. Ils méritent respect », avait dit Augustin Kabuya.

Mankesi Bikinda, l’inter fédéral de la Ligues des jeunes de l’UDPS/Funa, nommé bourgmestre de Selembao, selon cet arrêté  déclaré « faux » par l’Hôtel de Ville, avait confirmé lors de la matinée politique de l’UDPS avoir reçu la nouvelle de sa nomination auprès du secrétaire général du parti, Augustin Kabuya.

« Plusieurs collègues et amis m’ont appelé pour m’informer que j’étais nommé bourgmestre et je ne croyais pas. Mais lorsque le secrétaire général, Augustin Kabuya, m’a appelé pour me le confirmer, c’est en ce moment-là que j’ai remercié mon Dieu », déclarait-il.

Augustin Kabuya a présenté monsieur Kabeya Punde Jacob comme bourgmestre adjoint de la commune de la Nsele, Monsieur Mankesi Bikinda comme bourgmestre de Selembao et Mayibanzi lwanga Divengi Dieumerci comme celui de Ngaliema.

Plusieurs structures de la société civile ont, par la suite, dénoncé ces nominations à la tête des communes en violation de la loi. Parmi elles, l’Eglise du Christ au Congo (Ecc), l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) et l’Association Africaine des droits de l’homme (ASADHO). En réaction, le cabinet du gouverneur de la ville de Kinshasa a démenti cet arrêté dans un communiqué officiel publié dimanche 18 août.

« Le cabinet du gouverneur de la ville de Kinshasa porte à la connaissance du public que l’arrêté en circulation dans les réseaux sociaux, portant permutation des bourgmestre et bourgmestre adjoint des communes de la ville de Kinshasa, est un faux », dit le communiqué.

Ivan kasongo