Le Front commun pour le Congo (FCC) Ituri a salué, samedi, l’élection de John Tibasima au poste de 2ème vice-président du Sénat. Cette plateforme espère que l’élu va prêter une attention particulière à la situation sécuritaire qui prévaut à Djugu, en Ituri, sa province d’origine.
« Nous sommes confiants que l'honorable John Tibasima va amener au perchoir de cette institution la situation sécuritaire de notre province, en général, et du territoire de Djugu, en particulier, pour trouver des pistes des solutions face à cette guerre inutile, une guerre sans objectif. Nous voulons la paix en Ituri, rien que la paix. Il doit y travailler puisqu’il fait partie des décideurs », a expliqué Honoré Lubumba, coordonnateur du FCC en Ituri.
Contexte
Les violences armées ont resurgi en avril dernier dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités et dans la chefferie de Mokambo, en territoire de Mahagi.
Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé aussi l’existence d’une secte mystico-religieux dénommée CODECO, qui encourage les violences ayant déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé dimanche avoir démantelé ce groupe armé après les offensives menées depuis le 27 juin pour la conquête du bastion des miliciens, situé dans la forêt de Wago dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ».
Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils avaient été tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes arrivés à Bunia étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences depuis début juin dans les territoires de Djugu et Mahagi.
Franck Asante