Revenant de sa mission à Lusambo (Sankuru) au mois de février, Henri Mova Sakanyi, à l’époque vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, avait prévenu sur un risque d’embrasement de la région en lien avec le litige opposant Lambert Mende et Stephane Mukamadi, deux candidats au poste de gouverneur de la province du Sankuru.
« Le président de la République a envoyé à l'époque le vice-Premier ministre Mova, à Lusambo, pour établir les responsabilités. Dès son retour, il nous avait dit que la candidature de Lambert Mende posait problème et que si on continuait comme ça, on arriverait au phénomène Kamuina Nsapu dans le Sankuru », a dit à ACTUALITE.CD Basile Olongo, ministre ad intérim chargé de l’Intérieur et de la Sécurité.
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Après la tentative avortée d’organiser l’élection samedi 13 avril et son renvoi au lundi 15 avril, Félix Tshisekedi est obligé d’intervenir.
« Aujourd'hui, la solution n'est toujours pas trouvée et c'est extrêmement grave. Le chef de l'État a pris la décision. Il a demandé au président de la CENI de repousser ce scrutin en attendant une entente », a ajouté Basile Olongo.
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Le Conseil d’Etat avait demandé à la CENI de suspendre l’organisation de cette élection jusqu’à l’épuisement du litige qui oppose les candidats Lambert Mende et Stéphane Mukumadi. Ce dernier, accusé de détenir la nationalité française, a été écarté de la course. La centrale électorale qualifie cette décision du Conseil d’Etat d’illégale.
Stanis Bujakera Tshiamala