RDC : Le PPRD appelle les élus sénateurs à rejoindre le Sénat pour validation de leurs mandats

Meeting du FCC au Stade Père Raphael

L’élection des gouverneurs est renvoyée à une date ultérieure et l’installation des sénateurs élus est suspendue. Ces décisions prises à l’issue de la réunion institutionnelle tenue, ce lundi, sous la présidence de Félix Tshisekedi, sont rejetées par le PPRD. Le parti de Joseph Kabila rappelle que la réunion interinstitutionnelle n’est qu’un cadre de concertation. De ce fait, elle ne dispose d’aucun pouvoir de décision.   

« Le PPRD rejette « en bloc les mesures anticonstitutionnelles prises par la réunion interinstitutionnelle ce lundi 18 mars 2019 à la cité de l'Union Africaine et invite ainsi les élus sénateurs à rejoindre le Sénat pour la validation de leurs mandats au plus vite possible », a déclaré le PPRD à l’issue de sa réunion tenue le même jour.  

Patrick Nkanga, rapporteur du bureau politique du PPRD, a argumenté en prenant des exemples sur l’histoire récente.

« Il vous souviendra qu’en 2007, le PPRD avait perdu l’élection du sénat avec She Okitundu alors que nous avions à l’époque la Majorité. Il vous souviendra qu’en 2007, le PPRD avait 12 députés provinciaux et qu’on n’avait eu aucun sénateur. Il vous souviendra très récemment qu’à Kinshasa malgré un nombre important qu’on a à l’Assemblée provinciale de Kinshasa et du Kongo Central, nous avons zéro sénateur. Est-ce pour autant qu’on avait appelé à l’annulation des élections ? »

Cependant, Patrick Nkanga soutient son parti à la coalition qu’ils ont avec CACH (Cap pour le changement).

« Je pense que nos amis doivent faire prévaloir l’esprit de paix et de stabilité politique nous n’avons connu que trop de crises. Il ne sert à rien d’induire le président Tshisekedi qui n’est même pas encore à 100 jours de son pouvoir vers une crise infructueuse. Nous tenons à la coalition qui nous lie au CACH, nous tenons aux valeurs républicaines et nous tenons à l’Etat de droit ».

Toujours ce lundi, le Front Commun pour le Congo (FCC) avait également déclaré qu’il ne souscrit aucunement aux décisions de ladite réunion qui, soutient-il, vont à l’encontre de la constitution.