« Le combat doit continuer pour la libération du pays » (Franck Diongo)

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L’opposant Franck Diongo s’est exprimé pour la première fois après sa sortie de la prison. Devant ses militants, il a remercié ceux qui ont concouru à sa libération et annoncé la poursuite de sa lutte.

« Je remercie Dieu qui a permis que cette libération s’obtienne. Je remercie Dieu qui a fait que ceux qui voulaient me tuer puissent perdre. Je remercie le peuple pour son soutien. Sans le peuple, j’aurais été tué le 19 décembre 2016. Vous m’avez soutenu. Je remercie également le président de la République qui a été utilisé par Dieu pour ma libération. Le président a compris qu’il doit être contre l’arbitraire, contre l’injustice », a-t-il dit.

L’opposant avait quitté la prison centrale de Makala ce samedi avant-midi.

« Le combat contre l’injustice ne doit pas s’arrêter avec la grâce présidentielle. C’est la justice qui élève une nation. Personnellement, tous ceux là qui m’ont causé du tort, du commanditaire aux exécutants, je pardonne. Je pardonne aussi à l’administration de la prison qui a refusé que je reçoive des visites. Même l’actuel chef de l’Etat a été interdit de me rendre visite. Ils ont refusé que je me rende aux hôpitaux. Ils ont refusé que j’obtienne une carte d’électeur. Ils ont fait de moi un animal, sans identité, dans mon propre pays. Le combat doit continuer pour la libération du pays. Je vais consulter les instances du parti avant de m’exprimer », a-t-il déclaré avant d'ajouter : « Celui qui va se dresser contre les intérêts du pays et contre la démocratie nous trouvera sur son chemin ».

Franck Diongo avait été condamné en décembre 2016 à cinq ans de prison ferme par la Cour suprême de justice, faisant office de Cour de cassation. Il était poursuivi pour arrestation et détention arbitraires de trois militaires de la Garde républicaine. Des accusations que lui et ses proches ont toujours rejetées.

Auguy Mudiayi