Le député national Ndjabu Ngabu Floribert a exprimé son mécontentement à la suite de la publication du dernier rapport du groupe d'experts sur la République Démocratique du Congo, qui le cite parmi les exploitants illégaux de mines d'or se trouvant dans les zones sous occupation des assaillants CODECO/URDPC.
L'élu de la province de l'Ituri rejette des allégations non fondées, affirmant n'avoir jamais été associé à des activités minières illégales avec ces miliciens. Il dit se réserver le droit d'aller en justice contre les personnes relais de ces accusations.
Les seuls contacts que j'ai eus avec des miliciens l'ont été dans le seul cadre des missions qui ont été confiées aux émissaires de paix dont je fus chef de la délégation et à la Task Force, dont j'ai fait partie, par son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour aller sensibiliser les miliciens de la CODECO en 20202, et les autres miliciens en 20213.
"Il s'ensuit que les allégations susmentionnées, contenues dans ce rapport, qui portent gravement atteinte à mon honneur, à mon intégrité ainsi qu'à mes engagements politiques et publics, constituent purement et simplement des imputations diffamatoires à mon égard", a-t-il déclaré au cours d'un point de presse.
Pour démontrer son innocence, M. Floribert reproche le rapport du groupe d'experts sur la RDC d'avoir massacré son nom complet et la confusion de chefferie où se passerait cette exploitation illégale de mines d'or.
«(...)Je dois préciser que je réponds au nom de NDJABU NGABU Floribert et non Floribert NGABU NJABU tel que présenté dans ce rapport. Le lieu de l'exploitation alléguée se situe dans une autre chefferie qui n'est pas la mienne. Les autres sources sont vagues et donc anonymes. Et aucune preuve tangible d'un éventuel paiement mensuel de 10.000 dollars aux miliciens. Ensuite le secteur des mines en RDC est régi par la loi no 007/2002 du 11 juillet portant code minier telle que modifiée par la loi no 18/001 du 09 mars 2018.Donc toute forme de violation d'exploitations minières illégales devrait être constatée par le gouvernement congolais dès lors que la loi prévoit les formes de la sanction à l'égard des citoyens qui se seraient compromis à la matière. D' ailleurs le même code minier a prévu le mécanisme de contrôle des coopératives minières dont la liste n'échapperait nullement aux autorités congolaises du secteur», a-t-il ajouté.
Choqué, le député national Ndjabu Ngabu Floribert qui se félicite d'avoir effectué plusieurs missions au nom de la RDC dans l'est, dont la dernière était sur l'initiative de l'assemblée nationale en Ituri et à Kampala, estime que le groupe d'experts sur la RDC devrait, avant oa publication de son rapport, de tâcher pour vérifier les informations sur ses émoluments.
le groupe d'experts sur la RDC affirmait dans son rapport que: Dans un enregistrement audio authentifié datant de début 2025, Joachim Kambale Ngendu et Jean Batchu Ngbadhe, deux députés provinciaux, ont discuté de leurs exploitations minières mécanisées illégales dans la chefferie de Banyali Kilo. Ils ont mentionné des exploitations illégales similaires à Banyali Kilo, appartenant à leurs collègues députés Serge Lonema Mbukana, Djokaba Lambi Bede, Jean Paul Ngabu Tchunde et Floribert Ngabu Njabu. L’enregistrement a révélé que chacune des personnes susmentionnées versait 10 000 dollars CODECO/URDPC pour la protection de leurs activités.
Samyr LUKOMBO