Code de bonne conduite au FCC : Outre la démission, les ministres seront déférés devant la justice en cas de manquement (Tshisekedi)

Les militants de l'UDPS lors de la campagne électorale au siège du parti à Limete.

Le président de la République, Félix Tshisekedi, a annoncé, mardi, qu’il va proposer à ses partenaires du FCC (Front commun pour le Congo) un code de bonne conduite dans la gouvernance du pays. Ce mercredi, le chef de l’Etat a précisé que la démission des membres du gouvernement ainsi que d’autres personnalités de l’Etat feront partie dudit code.

« Par exemple, si un ministre ou une personnalité quelconque est accusé ou est convaincu d’avoir trempé dans des combines doit démissionner en attendant de faire la lumière avec la justice. [Par exemple] un ministre, une personnalité qui viole les droits de nos compatriotes, par exemple faire arrêter les gens pour rien, prendre les maisons des gens, dès qu’on est tombé dedans, d’office on est écarté en attendant que la justice soit faite », a dit Félix Tshisekedi au cours de la rencontre avec les Congolais vivant à Windhoek (Namibie).

Lire ici : Tshisekedi va proposer un code de bonne conduite à ses partenaires du FCC pour la bonne gestion du pays

Il a également annoncé la formation « très vite » du gouvernement après des discussions avec le FCC. Pour Tshisekedi, son partenariat avec le camp Kabila devra être basé sur la « transparence ».

« Après des discussions politiques nous allons coaliser avec ceux qui se présentent comme majoritaire et c’est une coalition qui ne va pas se passer comme on a toujours vu dans d’autres pays où on fait juste des arrangements pour occuper des postes ministériels et on s’en fout du reste. Non, ici tout se fera dans la transparence. Nous allons avoir un programme du gouvernement qui sera présenté à nos compatriotes et ce programme sera à tout moment évalué et des comptes seront rendus à notre peuple par rapport à l’avancement des choses », a-t-il ajouté.

Le chef de l’Etat qui ne dispose pas d’une majorité parlementaire veut se montrer surtout différent de son prédécesseur dans la gestion du pays.

Il explique que c’est « non seulement pour rassurer notre population par rapport au changement qu’il y a eu mais aussi pour moraliser la classe politique parce que ce qui a aussi tué ce pays, c’est que nos compatriotes ont perdu toute confiance envers les acteurs politiques ».

Arrivé à Windhoek mardi pour une visite d’un jour, Tshisekedi va regagner Kinshasa ce mercredi après une série de rencontres notamment avec des investisseurs, précise son cabinet.