Une équipe de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) arrive à Yumbi (Mai-Ndombe), ce jeudi 14 février. Partie par voie fluviale, elle peut arriver dans l’après-midi pour une mission d’évaluation dans ce territoire où au moins 800 personnes ont été tuées dans les violences à caractère communautaire.
L’objectif principal de la mission est de voir dans quelle mesure les élections législatives nationales et provinciales pourront se tenir en respectant la date annoncée du 31 mars. Dans la cité de Yumbi, le bâtiment de la CENI avait été incendié et tous les matériels brûlés dans ces violences.
L’autre grand défi est le retour de la population dans cette zone sinistrée où, au total, 1539 maisons ont été brûlées, 21 673 ménages affectés et des milliers de personnes déplacées : 19.000 dont 16.000 à Makotimpoko, en République du Congo), 3.000 à Lukolela, Bolobo et d’autres dans des campements environnants, selon le bilan de Caritas-Développement de l’archidiocèse de Mbandaka-Bikoro.
Jeudi, Mathias Gillmann, porte-parole par intérim de la MONUSCO, avait rapporté que la situation de déplacement risque de durer en raison de l’ampleur de la destruction, la perte des biens et moyens de subsistance des populations, et l’absence des services de l’Etat.