Au moins 800 personnes ont été tuées dans les violences à caractère communautaire, qui ont touché, mi-décembre, le territoire de Yumbi, à la frontière avec la République du Congo, révèle un rapport de Caritas-Développement de l’archidiocèse de Mbandaka-Bikoro, après une mission d’évaluation effectuée du 30 janvier au 6 février 2019.
C’est un bilan beaucoup plus lourd que celui d’au moins 535 civils tués, donné dans un rapport préliminaire de l’ONU. Il se rapproche cependant des chiffres donnés le 16 janvier, par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), qui annonçaient 890 personnes tuées.
« Pertes en vies humaines : plus de 800 morts sans compter les personnes brûlées vives dans les maisons et celles qui sont mortes par noyade dans le fleuve en fuyant », souligne le résumé du rapport.
La mission note l’existence « des fosses communes en pleine cité, dans les lieux d’habitation, ainsi que des morts couverts avec des tas de terre dans leurs lieux de supplice puisque décomposés sur place ».
Elle sollicite l’implication de la commission diocésaine Justice et paix (toujours de l’Eglise catholique) et demande aussi d’envisager la possibilité d’exhumer les corps en vue d’un enterrement digne des personnes humaines.
« Cela aiderait aussi la population à ne pas voir les sépultures partout, dans les rues et lieux d’habitation », note-t-elle.
Lundi, les sources de l'armée indiquaient que quinze suspects avaient été arrêtés et transférés à Kinshasa. Les FARDC privilégient la piste d'une attaque planifiée.