Environ un an après le meurtre de son frère, Rossy Mukendi Tshimanga, Arsène Tshimanga a pris part, mardi 29 janvier, à la messe d’action de grâce en mémoire des victimes de la répression des marches initiées par le Comité laïc de coordination (CLC) dans la ville de Kinshasa.
Aujourd’hui, après le deuil, place à l’hommage du combat.
"Nous croyons que leur combat a produit le fruit que tout le monde peut voir (…). Nous avons un sentiment de joie, un sentiment qui fait croire que la nation ne sera jamais ingrate ou ignorera les combats qu'ont mené nos frères et sœurs qui ne sont plus avec nous", a t-il déclaré à ACTUALITE.CD à la fin de la messe.
Malgré les irrégularités constatées, il estime que l’essentiel a été fait.
"Avant les élections il fallait être sûr que le régime sortant aller organiser des scrutins paisibles. Nonobstant, les irrégularités que nous constatons ça et là, nous avons vu que le peuple congolais a démontré de quoi il était capable, parvenir à l’alternance politique. Nous y sommes et nous sommes heureux," a-t-il ajouté saluant, dans la foulée, la mémoire de son frère abattu le 25 février 2018, lors de la dernière marche initiée par le CLC.
Sorti de sa clandestinité, il croit toujours que la démocratie ne peut s’obtenir sans sacrifice : « les morts et les tueries ne sont que des douleurs de l'enfantement d'une jeune démocratie (…). Si on ne meurt pas, on n'arrivera pas à un État de droit. Une nation qui ne produit pas de héros est appelée à disparaître. Nous sommes fiers de mourir pour une cause noble comme celle-ci. Nous demandons à tout le monde de se comporter comme des braves citoyens tant que nous n'avons pas un État de droit ».
Christine Tshibuyi