RDC : Lutte contre la corruption au centre d’une conférence à l’Ambassade britannique

Conférence à l’Ambassade britannique

A l’occasion de la Journée mondiale contre la corruption, l’ambassade britannique en République démocratique du Congo a organisé, mardi dernier, une conférence sur la corruption.

Le colloque a eu pour objectif d’échanger les idées sur les efforts pour lutter contre la corruption qui empêche les pays, dont la RDC, à réaliser leurs potentiels.

«La corruption est l’un des principaux obstacles au développement économique, politique et social durables qui affectent les pays développés comme ceux en développement. Le coût de la corruption s’élève à plus de 2,6 mille milliards USD, soit 5 % du PIB mondial. Plus de 1000 milliards USD sont payés en pot de vin chaque année», a expliqué John Murton, ambassadeur britannique en RDC, s’appuyant sur la déclaration du secrétaire général des Nations unies et le rapport de la Banque mondiale.

Pour la directrice de l’initiative du secteur privé pour la lutte contre la corruption, Marie-Ange Kaninda, la corruption est favorisée par le manque des sanctions dans les entreprises.

« Il suffit que les sanctions naissent, il suffit qu’elles soient appliquées à tous les niveaux pour que la corruption disparaissent en grande partie. Tout commence par la hiérarchie, c’est elle qui sert de lead », a-t-elle affirmé.

Célestin Mukeba de Global Compact pense que chaque personne est dotée d’une capacité de résister à la corruption. « C’est la responsabilité de chacun de nous de mener à son niveau une lutte anti-corruption. Chaque individu est capable de résister à une certaine influence de corruption », dit-il.

«L’influence néfaste de la corruption ne peut pas être arrêtée du jour au lendemain. Nous reconnaissons que la lutte contre la corruption requiert une action internationale et collective des gouvernements, du secteur privé et de la société civile », a ajouté l’ambassadeur Britannique.

Plusieurs ambassadeurs ont pris part à ce rendez-vous, notamment la Suède, la Suisse, les Pays-Bas et d’autres membres des corps diplomatiques.

Prisca Lokale