Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a dressé, mardi, un tableau sombre de la situation des droits de l’homme en RDC, à 10 jours du début de la campagne électorale pour les élections prévues à la fin de cette année.
Dans son adresse par vidéoconférence, Joséphine Mbela, chargée de plaidoyers et administration à l'ACAJ, a rappelé que 54 prisonniers politiques ne sont toujours pas libérés, des exilés politiques dont Moïse Katumbi ne sont pas rentrés au pays et 4 radios proches de l’opposition sont fermées suite à la non-application de l’Accord de la Saint-Sylvestre.
Mme Mbela a aussi souligné que trois militants de l’opposition et 17 membres des mouvements citoyens ont été récemment arrêtés par les forces de l'ordre et de sécurité à Kinshasa alors qu'ils menaient la campagne contre la corruption.
En réaction, Ignace Gata Mavita wa Lufuta, ambassadeur de la République démocratique du Congo à l’ONU, a déclaré que le gouvernement avait libéré des prisonniers « dits politiques », à l’exception de deux personnes encore détenues non pour des raisons politiques, mais pour des infractions de droit commun.