Les réactions se multiplient au lendemain du retrait de Félix Tshisekedi et de Vital Kamerhe de la coalition Lamuka. Sur Twitter particulièrement, les pro UDPS et les supporteurs de l’UNC jubilent, le camp de Jean-Pierre se fait discret et l’équipe de Moise Katumbi ne cache pas son désarroi. La Majorité Présidentielle (MP) en profite pour lancer quelques piques et certains candidats à la présidentielle se positionnent.
Dans un premier tweet, Olivier Kamitatu, directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi, dit sa tristesse.
« Bien triste comédie ! L’histoire jugera. Mais en attendant, l’un et l’autre ne doivent jamais oublier que « l’œil était dans la tombe et regardait Caïn ! »
Dans un second message détournant les raisons évoquées par Kamerhe et Tshisekedi, il évoque sa base.
« Après avoir consulté ma base, elle m’a dit qu’il faut respecter sa signature !
Ma base rejette la machine à voter ! Ma base exige le nettoyage du fichier !
Ma base enjoint #Kabila de libérer tous les prisonniers politiques !
Ma base soutient @MartinFayulu ! #mabasemadit #Lamuka »
Pour sa part, Sindika Dokolo, initiateur du mouvement citoyen Les Congolais Debout s’interroge sur le sens de la parole donnée.
« C'est par un serment constitutionnel qu'on devient chef d'État. Comment peut-on aspirer à cette fonction si le respect de la parole donnée dépend des circonstances ou de l'opinion publique ? C'est incompatible... ».
Il va plus loin et évoque la responsabilité politique :
« En politique, lorsqu'on se rend compte qu'on a perdu le soutien de sa base et que l'on n'est plus en mesure de tenir ses engagements, on présente sa démission (qui peut être rejetée). C'est ça "assumer". C'est pour ça que dans "responsable politique", il y a le mot "responsable" »
Pour sa part, le candidat à la présidentielle et signataire de l’accord de Genève affirme maintenir son soutien à Fayulu.
« Congo Na Biso et Syenco restent attachés a l'Accord Lamuka de l'Opposition signé le 11 novembre 2018 à Genève ».
De son côté, le candidat Alain-Daniel Shekomba, se moque de cette opposition et appelle le peuple à regarder ailleurs.
« Le peuple sait enfin dans quelle direction regarder. L'opposition comprador est très préoccupée à sauvegarder sa place dans le mangeoire qu'à se battre pour la libération du peuple. L'opposition comprador dans ses oeuvres, si pas au service des multinationales, c'est au service du pouvoir ».
Pour Seth Kikuni, un autre candidat, cette attitude de l’UDPS justifie sa candidature.
« Je répète : si l'UDPS et l'UNC étaient des opposants sérieux, je ne serais pas candidat aujourd'hui ».
Pour sa part, Néhémie Mwilanya, directeur de cabinet de Joseph Kabila, appelle tous les déçus à rejoindre le FCC.
« Que tous ceux et celles des compatriotes profondément déçus et frustrés par cette énième trahison de notre peuple par les leaders de l'Opposition congolaise au service d'une cause étrangère à l'intérêt national, rejoignent le camp du Congo, le FCC ».
De son côté, le mouvement citoyen LUCHA estime qu’au-delà de la division de l’opposition, l’alternance aura bel et bien lieu.
« L’alternance aura bel et bien lieu, car le peuple en a marre autant de #Kabila que de ces lâches et égoïstes « opposants » ; car le peuple croit en lui. Le peuple les jettera tous dans les poubelles de l’histoire. Peut-être pas demain, mais ce jour arrivera ».