RDC : "Sans la machine à voter, on ne peut tenir l'échéance du 23 décembre" (Bashengezi)

Machine à voter

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a affirmé, ce lundi 17 septembre, que "sans la machine à voter", la date prévue pour les élections (le 23 décembre 2018) ne sera pas respectée.

"4 mois qui devaient servir pour la commande de bulletins pré imprimés. La machine à voter permet d'utiliser des bulletins vierges, commandés longtemps à l'avance. C'est ce qui a permis de fixer la date des scrutins au 23 décembre 2018 au lieu de juillet 2019 qui aurait été le délai techniquement envisageable dans l'hypothèse de l'utilisation des bulletins pré imprimés. Il va donc de soi que sans la machine à voter, on ne peut tenir l'échéance du 23 décembre", a déclaré le vice-président de la CENI, Norbert Bashengezi, à la cérémonie de présentation du rapport des experts de la Fondation britannique Westminster pour la démocratie sur la machine à voter.

Il soutient qu'aucune disposition légale n'interdit l'usage de la machine à voter.  

"Dans l'arsenal juridique électoral congolais il n'existe aucune interdiction relative à la machine à voter. Or il est de principe que ce qui n'est pas interdit est permis", a ajouté Basengezi tout en précisant que la dernière machine quittera Séoul pour la RDC, ce mardi 18 septembre.

La CENI présentera la machine à voter ce mois-ci à Maseru (Lesotho) au forum des commissions électorales indépendantes des pays membres de la SADC (Communauté de développement d'Afrique Australe).

"En début de ce mois, 16 commissions électorales de la SADC ont constaté que cet outil vient résoudre des problèmes réels auxquels le pays était confronté du point de vue de l'organisation logistique de ses élections notamment l'impératif de réduction tant des délais que de leur coût. Le 22 octobre, cette intelligence congolaise sera exportée au forum des commissions électorales de la SADC à Maseru", a souligné le vice-président de la CENI.

Début septembre, une délégation des commissions électorales indépendantes des pays de la SADC a séjourné à Kinshasa et a travaillé pendant deux jours avec la CENI. La délégation avait notamment plaidé pour un consensus autour de l'usage ou non de la machine à voter.

Patrick Maki