RDC-Caricature: Le petit David LUCHA face à la machine policière

Caricature réalisée par Kash

Les militants de la Lucha ont organisé une série de manifestations dans plusieurs villes de la RDC, le lundi 3 septembre 2018, contre l'utilisation de la machine à voter pour les élections du 23 décembre 2018.

Si le mouvement citoyen n’a pas noté des incidents à Butembo, Beni, Kasindi, Kindu, Kalehe et Idjwi, ce n’était pas le cas à Kinshasa, Mbandaka, Lubumbashi et d’autres villes. La LUCHA évoque 89 arrestations au total dont 27 dans la capitale.

« Ceux de Kinshasa, Bukavu, Mbandaka, Lubumbashi et Mbuji-Mayi ont été relâchés », rapporte la LUCHA.

L’organisation dit avoir monitoré également 23 blessés dont 6 grièvement et des agressions du type sexuel.

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Contexte

Un nouveau lot de machines à voter est attendu en RDC du 9 au 12 septembre, selon la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Ces machines viennent de Séoul, en Corée du Sud, où se trouve actuellement Corneille Nangaa, président de cette institution, qui coordonne l’expédition de 70.000 pièces déjà produites. Dans le programme de la centrale électorale, deux autres livraisons sont prévues du 18 au 23 septembre et le 6 octobre.

Depuis avril 2018, 1200 machines sont à l'intérieur du pays dans le cadre de la sensibilisation électorale. Selon Norbert Basengezi, vice-président de la CENI, pendant quatre mois, aucune machine n'est tombée en panne.

L’opposition et une grande partie de la société civile sont contre l’usage de cette machine à voter parce que, selon elles, elle n’était pas prévue dans le cadre de ce processus électoral et elle serait peu fiable.