<span style="font-weight: 400;">Le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) constate une diminution des violences dans les Kasaï, mais relève que le niveau de souffrance humanitaire </span><i><span style="font-weight: 400;">«reste extrêmement élevé»</span></i><span style="font-weight: 400;">, et la probabilité de nouvelles violences, </span><i><span style="font-weight: 400;">«en particulier dans la province du Kasaï, subsiste».</span></i>
<i><span style="font-weight: 400;">«Il est difficile d’envisager une solution globale à ces défis, ou d’empêcher de nouvelles violences, sans aborder les dynamiques nationales. Le gouvernement congolais devra mettre en place des initiatives, soutenues par des bailleurs de fonds, pour faire face aux conflits coutumiers et réformer les structures de pouvoir traditionnelles. Les efforts visant à rompre l’isolement économique des provinces du Kasaï et à promouvoir un dialogue inclusif devraient se poursuivre. Peut-être le plus important est-il que les agents du gouvernement, notamment les officiers de l’armée, soient tenus de rendre des comptes pour avoir encouragé la violence ou fait un usage disproportionné de la force pour la réprimer»,</span></i><span style="font-weight: 400;"> dit-il dans un rapport publié ce mardi 17 juillet 2018.</span>
<span style="font-weight: 400;">Ainsi, il demande au gouvernement d’enquêter sur l’implication des autorités provinciales et nationales dans le soutien des milices.</span>
<span style="font-weight: 400;">Ce projet de recherche basé au Centre de coopération internationale de l’Université de New York estime que le conflit dans les Kasaï marque une étape critique dans l’histoire des conflits en RDC.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">«La diffusion des dynamiques violentes dans la région du Kasaï démontre que la violence n’est pas uniquement liée aux caractéristiques de l’est de la RD Congo - les tensions entre les communautés qui se considèrent comme les autochtones et les «étrangers» qui parlent le kinyarwanda, par exemple ; l’abondance des ressources naturelles ; ou les interventions de voisins rwandais et ougandais. La crise de Kamuina Nsapu montre comment la mauvaise gestion et la manipulation des conflits coutumiers par le gouvernement central, ainsi que la marginalisation sociale et les forces de sécurité abusives peuvent créer une violence généralisée. Ces facteurs sont également présents ailleurs en RD Congo», </span></i><span style="font-weight: 400;">ajoute le rapport basé sur 53 entretiens qui se sont déroulés entre novembre 2017 et mai 2018 à Kananga, Tshikapa et Kinshasa.</span>