Environ 1359 éléments des forces armées de la République Démocratique du Congo et de la Police Nationale Congolaise (PNC) ainsi que leurs familles ont été rapatriés à Kinshasa entre la période du 30 avril et 15 mai 2025. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui coordonné cette opération, révèle que ces personnes désarmées ont parcouru près de 2000 kilomètres et traversé une ligne de front, pour aller de Goma à Kinshasa.
Pour ce faire, le CICR dit avoir mobilisé d'importants moyens humains et logistiques, notamment plusieurs convois routiers ainsi que des transports en hélicoptère et en avion qui ont été réalisés par la MONUSCO et les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
« Cette opération illustre à quel point le rôle d'intermédiaire neutre est important et irremplaçable lors des conflits armés, que ce soit en Afrique ou ailleurs. J'espère que cette opération permettra de faciliter d'autres accords humanitaires susceptibles de réduire les tensions et les souffrances des populations de l'est de la RDC. Ces premières mesures, ainsi qu'un plus grand respect du droit international humanitaire, peuvent contribuer à créer un environnement plus propice à une véritable chance de paix. », A déclaré Mirjana Spoljaric, présidente du CICR.
« Il y a évidemment des enjeux sécuritaires. Il fallait négocier au préalable avec toutes les parties au conflit, des garanties sécuritaires pour les équipes qui traversaient plusieurs zones de contrôle différentes et y compris une ligne de front. Il y a quand même plus de 1350 personnes qui ont pu être transportées de Goma à Kinshasa. », A indiqué Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma.
Par ailleurs, le CICR a réitéré son engagement à jouer son rôle d’intermédiaire neutre afin de promouvoir le respect du droit international humanitaire et contribuer à la protection et au respect de la dignité des personnes touchées par les conflits armés en RDC.
Ce rapatriement fait suite à un accord conclu entre le gouvernement congolais à travers le ministère de la défense et anciens combattants, la Monusco, le CICR ainsi que la branche civile et militaire de l‘Alliance du Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23).
Pour rappel, ces militaires et policiers évacués à Kinshasa avaient trouvé refuge dans les installations de la mission onusienne pendant plusieurs mois, en raison de l’emprise de la ville de Goma par les rebelles M23
Grâce GUKA