Nord-Kivu : Plus de 1 000 finalistes absents à l'examen d’Etat suite à l’insécurité

<b>A l'occasion du lancement de l’examen d’Etat, ce lundi 18 juin, les autorités du Nord-Kivu affirment que plus de 1 000 élèves finalistes n'ont pas pu présenter les épreuves d’examen d’Etat cette année suite à l’insécurité dans cette partie du pays. La situation concerne la province éducationnelle Nord-Kivu 1 (ville de Goma, territoires de Nyiragongo et Rutshuru).</b>

La province du Nord-Kivu aligne au total 52 830 candidats à cette 52ème édition d’examen d’Etat.

Mais, selon les chiffres livrés par la division provinciale de l’EPSP Nord-Kivu, sur 20 928 candidats inscrits au cycle long et 154 au cycle court, seuls 19 546 candidats dont 8 753 filles passent l’examen et 1 382 élèves dont 576 filles n’ont pas achevé l’année scolaire, dans la province éducationnelle Nord-Kivu 1.

Pour le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, qui a lancé la session d’examen d’Etat, cette déperdition est  due aux déplacements à répétition des populations qui craignent les exactions des groupes armés.

<i>«Vous savez qu’il y a eu des mouvements des déplacements des populations, par exemple, dans le Bwito, en territoire de Rutshuru, et à Kitshanga, également dans le territoire de Masisi. C’est tous ces éléments réunis qui justifient effectivement que nous avons cette déperdition au niveau du cycle secondaire, que nous regrettons », </i>a-t-il fait savoir.

En ce qui concerne certaines localités (Mubi, Itebero et Hombo) difficiles d’accès en territoire de Walikale, le gouverneur Paluku a rassuré que l’examen d’Etat y aura lieu car les dernières malles contenant les items y sont déjà déployées.

Le 31 mai dernier, Julien Paluku avait aussi rapporté une baisse de taux de participation à l’examen national de fin d’études primaires (ENAFEF), dans la province du Nord-Kivu, suite à la guerre.

<i>«Nous pensons que la fin de l’insécurité au Nord-Kivu, la fin de la guerre dans la partie Beni constitue la réponse à cela, parce qu’avoir le taux de déperdition qui part de 129 à 124 000, c’est quand même important. Donc ç'affecte notre jeunesse. Nous en appelons à la conscience des Congolais notamment celle de nos compatriotes qui alimentent des groupes armés à gauche et à droite qu’ils doivent considérer que le pays a besoin de sa jeunesse. Non pas une jeunesse qui vit en brousse mais une jeunesse éduquée. C’est une jeunesse de l’horizon 2030. Et donc la nation devra compter sur sa jeunesse instruite et éduquée »,</i> avait déclaré le gouverneur du Nord-Kivu.

<b>Jonathan Kombi</b>

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