«Les élections, telles que programmées par la CENI, sont irréversibles » - Ramazani Shadary

Emmanuel Ramazani Shadary, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, redoute que les protestations des législateurs autour du projet de loi puissent impacter le délai fixé par le calendrier électoral.

«<em>Certains sénateurs ont demandé de renvoyer l’examen de la loi à la prochaine session de mars 2018. Cela risque d’aller jusqu’au mois d’avril, de mai ou de juin. Attention, dans l’accord on parle de la rationalisation du processus électoral. La Ceni a déjà donné son calendrier électoral et ils ont ajouté des contraintes notamment légales. Elle demandait que la loi soit votée le 30 novembre, et nous sommes déjà au-delà de cette date. Les députés et certains sénateurs demandent que la loi soit examinée en mars 2018. Si les législateurs tiennent au report, ça veut dire qu’ils demandent malicieusement un glissement. Alors que les élections telles que programmées par la CENI sont irréversibles</em>.<em> L’examen au mois de mars aura des incidences. Je déclare ici haut et fort, Je nous accuse, nous la classe politique, nous ne devrons pas continuer à flouer le peuple en reportant une fois de plus les élections en bloquant l’examen de la loi </em>», a expliqué Ramazani Shadary.

Au sujet de la répartition des sièges sur base du nombre des électeurs enrôlés, le vice-Premier ministre a indiqué qu’il est motivé par l’absence du recensement en République Démocratique du Congo. Pour le seuil légal d'un pourcent à la base de l’émiettement de la classe politique, le foisonnement des partis politiques et la dégradation de l’indice de représentativité, sans oublier la sous-représentation des grands partis politiques et la surreprésentation de petits partis. A propos de la liste de candidats indépendants, Ramazani Shadary a précisé que l’allusion est faite aux scrutins indirects, notamment des gouverneurs et vice-gouverneurs. En clarifiant qu’il n’a jamais été question de regrouper les indépendants.

Concernant le cautionnement, le gouvernement avait proposé un montant que l’Assemblée nationale a revu à la hausse. Il appartient aux deux Chambres d’harmoniser les vues. Répondant aux préoccupations des uns et des autres sur le dédoublement des partis politiques, il a indiqué que le gouvernement a fait sa part, la justice devrait faire la sienne, autant pour les mesures de décrispation.

<strong>Stanys Bujakera</strong>