Maï-Ndombe : "marginalisés", les pygmées Batwa veulent une loi qui les protège

En atelier d’échanges et d’informations sur les questions des droits de l’homme, en général, et celles des peuples autochtones de la province de Maï-Ndombe depuis le lundi 11 décembre 2017 au Village Vénus, à Kinkole, des activistes des droits de l’homme, chefs coutumiers, députés et ministres provinciaux, fonctionnaires nationaux et internationaux, etc., préparent un édit relatif à la protection et à la promotion des peuples autochtones pygmées Batwa.

«<em>Nous avons constaté qu’il y a des problèmes entre les hommes dans cette contrée : marginalisation, stigmatisation, de modes de vie, etc. Et nous avons pensé initier cet édit pour prendre en considération nos concitoyens pygmées</em>», a déclaré un des députés initiateurs dudit édit.

A en croire les organisateurs, la version finale dudit édit sera validée durant l’atelier avant son dépôt au bureau de l’Assemblée provinciale de Maï-Ndombe.

Au nom des pygmées de la province du Maï-Ndombe, Liongo Lobando Ledoux a reconnu les efforts déployés par des partenaires jusqu’à ce jour pour faire sortir ses concitoyens du goulot d’étranglement de la discrimination et des brimades. A Kiri, cite-t-il en exemple, le pygmée est sacrifié à mort pour honorer un vieillard bantou qui meurt.

Quant aux représentants des Nations-Unies, Koffi Kounte et Samia Slimane, ils ont rappelé que les peuples autochtones ont le droit, à titre collectif ou individuel, de jouir pleinement de l’ensemble des droits de l’homme et des libertés fondamentales reconnus par la Charte des Nations-Unies, la Déclaration universelle des droits de l’homme et le droit international relatif aux droits de l’homme.

Adoptée le 13 septembre 2007, cette Déclaration, convient-il de souligner, constitue un cadre mondial pour les efforts visant à faire progresser les droits des peuples autochtones.

Invité à ouvrir solennellement cet atelier, Brigitte Botete, ministre provinciale des Droits de l’homme de Maï-Ndombe, a exhorté les participants à produire une feuille de route relative à la promotion et à la protection des peuples autochtones pygmées/Batwa, dans sa province.

Il convient de noter que cet atelier organisé par le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme (HCDH-Genève), en collaboration avec le Bureau conjoint des Nations Unies sur les droits de l’homme(BCNUDH), en partenariat avec la Dynamique des Groupes des Peuples Autochtones ( DGPA), se clôture ce mercredi 13 décembre 2017.

<b>Tchèques Bukasa</b>