La séance plénière initialement prévue pour ce samedi 18 mai 2024 a été reportée à une date ultérieure, a annoncé NZUZI UMBA Percy, Secrétaire Rapporteur de la chambre basse du parlement. Pourtant, l’Assemblée nationale vibrait, depuis jeudi 16 mai, au rythme de la campagne électorale pour les candidats aux sept postes du Bureau définitif de la chambre basse.
Au total, huit candidats étaient en lice. Seul le poste de Rapporteur adjoint, revenant à l’opposition, comptait deux candidatures : Dominique Munongo (Ensemble pour la République) et Constant Mutamba (Dypro). Hormis les postes de Président et de Rapporteur, qui avaient des candidatures uniques (Vital Kamerhe et Jacques Djoli), les autres postes faisaient l'objet de compétitions. La commission mise en place par Christophe Mboso a cependant écarté toutes les candidatures concurrentes.
Le samedi 18 mai devait voir l’audition des discours des candidats, l’élection et l’installation des membres du Bureau définitif. Mais tout a changé après une rencontre entre Félix Tshisekedi et les élus de l’Union sacrée, la majorité parlementaire, ce vendredi.
De 17h à 18h, Félix Tshisekedi s’est adressé aux députés de sa famille politique à la cité de l'Union africaine. Durant les 30 premières minutes, le Président a pris la parole, avant de laisser s'exprimer une dizaine de députés sur les tickets de l’Union sacrée et divers enjeux, notamment la guerre dans l’Est de la RDC et la question de la représentativité de la Grande Orientale.
Félix Tshisekedi a demandé au présidium de l’Union sacrée de revoir le ticket proposé pour les six des sept postes du bureau de l’Assemblée nationale. Seul Vital Kamerhe, pressenti pour devenir le futur président de l’Assemblée nationale après avoir remporté la primaire contre Modeste Bahati et Christophe Mboso, semble assuré de son poste. Tous les autres postes pourraient voir de nouveaux candidats émerger. Le Président a insisté sur l’importance de prendre en compte la représentativité des femmes.
Lors de cette première rencontre avec les élus de la majorité, Félix Tshisekedi a également appelé à l'unité. Il a déploré les pratiques de certains députés de la précédente législature qui exigeaient de l'argent avant de participer à certains votes. Le Président a fermement averti que l’Assemblée nationale pourrait être dissoute si ces pratiques venaient à se répéter.
Selon les informations d’ACTUALITE.CD, les membres du présidium de l’Union sacrée sont appelés à se réunir dès samedi matin pour mettre en œuvre les orientations reçues