Human Right Watch a rapporté que plus de 200 combattants du M23 ont été recrutés, depuis le Rwanda et l’Ouganda, par des officiers des FARDC, entre octobre et décembre 2016, pour participer à la répression des manifestations en RDC. Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme en RDC considère que ces allégations sont si graves qu’elles nécessitent des enquêtes de la part des autorités congolaises.
<em>« Human Right Watch qui est une ONG internationale indépendante, je pense, qui est considérée comme une organisation assez sérieuse, qui ne peut pas s’aventurer à avancer ce type d’allégation si elle ne dispose pas de preuves pour réellement confirmer et soutenir ces allégations-là. Cela est juste une observation. Je devrais juste dire, par contre, que les allégations me semblent assez sérieuses et extrêmement graves de manière à pouvoir déclencher l’ouverture d’une enquête. Je pense que c’est ce que nous pouvons attendre en termes de réaction, c’est l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur ces allégations-là, qui sont extrêmement sérieuses et extrêmement graves », </em>a dit Abdoul Aziz Thioye, Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme au cours de la conférence hebdomadaire de la MONUSCO tenue le mercredi dernier.
Le BCNUDH souhaite également que les autorités poursuivent les auteurs des violences sur les manifestants en 2016.
<em> </em><em>« Il est vrai que nous avons des inquiétudes pour ce qui est de la répression des manifestations. Je crois que les chiffres, les évènements et les incidents auxquels se réfère Human Rights Watch concernent des éléments sur lesquels nous avons rapportés, au moins pour les chiffres liés au nombre de personnes blessées, personnes tuées au cours des répressions qui ont eu lieu, des manifestations de l’année dernière. Je crois qu’il est important. Je voudrais rappeler encore une fois que nous appelons toujours à l’ouverture des poursuites, que des enquêtes soient publiées. Nous avons, nous, publié nos enquêtes, mais du côté de l’autorité [congolaise], nous attendons que des mesures et que des poursuites soient initiées »</em>, a ajouté M. Thioye.