RDC : « l’élection au Conseil des droits de l’Homme n’est pas un satisfecit qui est décerné à un Etat » (Abdoul Aziz Thioy/BCNUDH)

Abdoul Aziz Thioye, Directeur par intérim du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme, expliqué le sens de l’élection de la RDC au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

<em>« La RDC a été quand même, il faut le dire démocratiquement élue parce que c’était une élection par les états membres. Donc démocratiquement élue au niveau de l’Assemblée générale, donc les Etats membres ont décidé d’élire la RDC comme membre du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies »,</em> a-t-il dit au cours de la conférence de presse hebdomadaire de l’ONU ce mercredi 25 octobre 2017.

Pour lui, l’élection au Conseil des droits de l’homme impose aussi des devoirs et des engagements.

<em>« Cette élection, nous l’espérons, nous espérons véritablement qu’elle va jouer un rôle catalyseur pour un meilleur respect des droits de l’homme en RDC. Le pays a souscrit à des engagements. Et ces engagements deviennent beaucoup plus affirmés à travers son élection au Conseil des droits de l’homme. Devenir un Etat membre du Conseil des droits de l’homme implique également des devoirs, c’est ce que je voudrais surtout souligner. Et les Etats élus se doivent de respecter les normes les plus strictes en matière de promotion et de défense des droits de l’homme, de coopérer pleinement avec le Conseil et sont soumis à l’examen périodique universel que vous connaissez au cours de leur mandat. Ce sont plutôt des éléments intéressants »,</em> a-t-il ajouté.

Vis-à-vis des engagements sur le respect des droits de l’homme, la RDC pourrait même être suspendue.

<em>« Enfin, il convient de rappeler que l’élection n’est pas immuable. Ce n’est pas un satisfecit qui est décerné à un Etat. Je voudrais juste vous rappeler qu’il est possible qu’un Etat puisse être suspendu. La Libye est là, la Libye a été suspendue quand il y a eu une détérioration générale de la situation, l’Assemblée générale a voté et décidé de suspendre la participation de la Libye comme membre du Conseil des droits de l’homme. C’est ça la réponse que je peux vous donner », </em>a-t-il expliqué.

Plusieurs organisations ont sévèrement critiqué l’élection de la RDC au Conseil des droits pointant du doigt la responsabilité des forces de l’ordre et de sécurité dans les violences notamment dans les Kasai.