Des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer la présence des réfugiés burundais dans la partie Est de la RDC après les affrontements armés qui les ont opposés aux forces de sécurité congolaises à Kamanyola (Sud-Kivu) ayant fait une trentaine de morts et des blessés parmi les réfugiés.
Dans un communiqué daté du 19 septembre dernier, le chef coutumier Ndatabaye Muhigirwa Pierre Weza 3, Mwami du groupement de Kashenyi en collectivité-chefferie de Ngweshe, révèle qu’il existe une “secte mystico-religieuse” constituée des Burundais dans la région de Kamanyola.
<i>«Nous avons constamment récusé la présence sur notre sol des personnes qui appartiendraient à une secte mystico-religieuse qui aurait été interdite de fonctionnement au Burundi. Je m'inquiète de l’insécurité dans laquelle vivent les habitants de Kamanyola suite aux intempestives infiltrations qui s’y opèrent régulièrement et j’alerte d’habitude Kinshasa quant à ce»</i>, indique le Mwami Muhigirwa Pierre Weza 3.
Dans son communiqué, le Mwami désapprouve la présence des réfugiés burundais à Kamanyola, une localité de son entité coutumière.
<i>«Il ne peut être question d’accepter sur notre territoire la présence de ce groupe compte tenu de la forte densité démographique à laquelle nous sommes butés et le transit prolongé des réfugiés nous imposé depuis plus de trois décennies bientôt, avec la cohorte des conséquences que cela nous fait endurer jusqu’à ce jour »</i>, a conclu le Mwami Weza 3.
Mardi dernier, l'administrateur du territoire de Walungu, Dominique Bofondo, a fait part de la préoccupation de la population de sa juridiction qui demande le rapatriement des réfugiés burundais vers leur pays.
<i>“Nous avons hébergé des réfugiés dans nos différentes maisons à leur arrivée. Mais, à un moment, nous avons constaté qu’ils avaient érigé des églises où aucun Congolais ne pouvait entrer et quelqu’un était toujours à la porte pour une surveillance, on ne savait pas exactement qu’est-ce qu’ils discutaient. La population me demande de mettre une pression pour qu’ils retournent chez eux, au Burundi, le plutôt possible car ils sont source d’insécurité”, </i>a expliqué Dominique Bofondo à l’issue d’une réunion avec les acteurs de la société civile mardi dernier à Kamanyola.
<b>Janvier Barhahiga</b>