Nord-Kivu : L’ICCN alerte sur la vente de terre dans le Parc de Virunga

<p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: #000000; background-color: #ffffff; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) dénonce une tentative de déstabilisation des activités du Parc National de Virunga (PNVI) dans le secteur nord, en territoire de Beni. Dans un communiqué publié samedi dernier, la direction du Parc affirme que des organisations des paysans promettent de distribuer des lopins de terre appartenant au PNVI à la population afin d’y pratiquer l’agriculture dans les localités de Kanyatsi, Hululu et Kilya. Les gestionnaires du Parc indiquent que cette initiative est de nature à financer les groupes armés. </span></p>
<p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: #000000; background-color: #ffffff; font-weight: 400; font-style: italic; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">“La direction du Parc rappelle à toute l’opinion qu’aucune organisation n’a le droit d’attribuer des lopins de terres dans le Parc, qui est un patrimoine inaliénable. Ces agissements qui sont de nature à financer les bandes armées causent des pertes en vie humaine et pérennisent le cycle de la violence au Nord-Kivu. La direction du Parc condamne cette pratique qui appauvrit davantage la population contre de fausses promesses et un entraînement dans l’illégalité”</span><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: #000000; background-color: #ffffff; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">, dit l’ICCN dans son communiqué.</span></p>
<p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: #000000; background-color: #ffffff; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">Plusieurs groupes armés restent actifs dans le Parc National de Virunga. Des miliciens Maï-Maï sont également impliqués dans la vente de terre du Parc, sur la côte du Lac Edouard.</span></p>
<p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: #000000; background-color: #ffffff; font-weight: 400; font-style: italic; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">“Le mois dernier, nous avons perdu trois écogardes lors d’une attaque d’hommes armés à Bibyo. Nous avons dégarni la zone par manque d’effectif important et les miliciens occupent désormais cette région, plus précisément à Muramba, Vikingi et Mukwe. Ils mènent des attaques notamment sur l’enclave de Kyavinyonge. Ces miliciens vendent aussi de terre à la population en violation flagrante de la loi sur la conservation de la nature. Désormais, des populations en provenance de Kyavinyonge, Nguli, Katoto, Milingandi se mobilisent pour aller cultiver dans le Parc”</span><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: #000000; background-color: #ffffff; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">, a dénoncé un responsable du PNVI ayant requis l’anonymat.</span></p>
<p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: #000000; background-color: #ffffff; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">L’insécurité dans le Parc National de Virunga constitue un frein à certains projets de développement dans la région. Le 7 septembre dernier, l’ICCN avait même annoncé le ralentissement des travaux de construction de la centrale hydroélectrique dans la localité de Luhiro, à Lubero, à cause de l’insécurité.</span></p>
<p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: #000000; background-color: #ffffff; font-weight: bold; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">Patrick Maki</span></p>